Programmes complémentaires de développement des wilayas de Tindouf et Djelfa: L’Exécutif accélère la cadence
Le Premier ministre Nadir Larbaoui a présidé hier la réunion hebdomadaire du Gouvernement dédiée à l’examen de divers dossiers, notamment celui relatif au suivi des programmes complémentaires de développement dans les wilayas de Djelfa et Tindouf. Cette session, qui s’inscrit dans le cadre des directives du Président de la République, vise à insuffler une nouvelle dynamique aux projets en cours et à renforcer le développement socio-économique de ces régions.
Au cœur des discussions, l’accent a été mis sur la nécessité d’accélérer la mise en œuvre des projets inscrits dans les différents secteurs des deux wilayas. Le gouvernement a passé en revue l’état d’avancement de ces initiatives et a pris des mesures concrètes pour en accélérer la finalisation. L’objectif est clair : maximiser l’impact sur le développement socio-économique, améliorer les conditions de vie des citoyens et rehausser la qualité des services publics. Selon un communiqué de la Primature qui a sanctionné les travaux de la réunion, « Le Premier ministre, Monsieur Nadir Larbaoui, a présidé, ce mercredi 9 octobre 2024, une réunion du Gouvernement consacrée au suivi de la mise en œuvre des programmes complémentaires décidés par Monsieur le Président de la République au profit des wilayas de Djelfa et Tindouf, à travers l’examen de l’état d’avancement de la mise en œuvre des projets inscrits au profit des différents secteurs dans les deux wilayas concernées, et de prendre les mesures nécessaires pour accélérer le rythme de leur finalisation compte tenu de l’impact significatif attendu sur le développement socioéconomique, l’amélioration des conditions de vie des citoyens et la qualité des services publics ».
Rappelons que pour Tindouf, un programme complémentaire de 29,5 milliards de dinars a été décidé par le président de la République à la fin de l’année dernière. Ce plan ambitieux couvre plusieurs secteurs clés. Dans le domaine hydraulique, une enveloppe de 4,6 milliards de dinars est allouée à trois opérations majeures, incluant la construction d’une station d’épuration des eaux usées et l’augmentation de la capacité de déminéralisation. Le secteur de la santé bénéficie de 7,95 milliards de dinars pour la réalisation d’un hôpital de 120 lits à Tindouf et d’un centre d’hémodialyse, entre autres projets. L’habitat n’est pas en reste avec 7,15 milliards de dinars dédiés à la construction de logements et à l’aménagement de lotissements sociaux. L’urbanisme, l’environnement et la jeunesse sont également concernés par des investissements significatifs. Ce programme de développement s’appuie aussi sur des projets de grandes infrastructures de portée nationale dans le sillage de la mise en oeuvre du projet d’exploitation de la mine de fer de Ghar Djebilet, notamment la réalisation de la ligne ferroviaire Tindouf-Béchar sur une distance de 950 km.
Quelques mois auparavant, la wilaya de Djelfa a reçu un programme de développement complémentaire d’une envergure exceptionnelle, doté d’une enveloppe de près de 185 milliards de dinars. Ce programme, qui touche pas moins de 28 secteurs de développement, vise à répondre aux besoins spécifiques de cette wilaya peuplée de plus de 1,4 million d’habitants. Les travaux publics bénéficient d’une attention particulière avec plus de 49 milliards de dinars alloués à la réhabilitation de routes et à la réalisation d’ouvrages d’art. Le secteur de l’éducation voit la programmation de nombreux établissements scolaires, tandis que la santé publique sera renforcée par la construction de plusieurs hôpitaux et polycliniques. L’agriculture, pilier économique de la région, n’est pas oubliée avec des investissements dans les infrastructures d’irrigation et les pistes agricoles. Ces programmes ambitieux témoignent de la volonté du gouvernement de réduire les disparités régionales et d’assurer un développement équilibré sur l’ensemble du territoire national. Ils s’inscrivent dans une vision à long terme visant à améliorer la qualité de vie des citoyens et à stimuler l’économie locale.
Parallèlement à ces questions de développement régional, la réunion a abordé d’autres dossiers. Le gouvernement a notamment entendu une communication sur la rentrée de la formation professionnelle, lancée la veille. Cette présentation a mis en lumière les programmes disponibles visant à former une main-d’œuvre qualifiée, particulièrement dans les secteurs jugés prioritaires pour le développement national. L’accent a été mis sur le renforcement de la coopération avec les partenaires économiques, soulignant l’importance d’une adéquation entre la formation et les besoins du marché du travail.
Un programme exploratoire pour 450 start-ups
Dans le domaine de l’aviation civile, un projet de décret exécutif fixant les modalités de certification des aérodromes à usage international a été examiné. Cette initiative s’inscrit dans le cadre plus large du parachèvement du cadre réglementaire relatif à l’aviation civile et du renforcement des mesures de sécurité, en conformité avec les normes de l’Organisation de l’aviation civile internationale.La numérisation, axe prioritaire de la modernisation de l’État, n’a pas été oubliée. Dans le cadre du suivi des directives présidentielles sur la numérisation des services publics, le gouvernement a examiné les moyens de développer les performances de l’Agence nationale de la numérisation en santé. Cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large visant à améliorer l’efficacité et l’accessibilité des services de santé grâce aux technologies numériques.
Enfin, la réunion s’est penchée sur l’état d’avancement du programme exploratoire décidé par le Président de la République au profit des jeunes propriétaires de start-ups. Ce programme, qui offre l’opportunité à 450 start-ups algériennes de découvrir les écosystèmes d’innovation dans des pays leaders du domaine technologique, témoigne de l’engagement du gouvernement à soutenir l’innovation et l’entrepreneuriat jeune.
Hocine Fadheli