Faïd souligne la résilience de l’économie nationale
Le projet de loi de finances 2025 vient conclure une phase marquée par d’importants défis budgétaires, notamment liés à la gestion des effets de la pandémie de COVID-19 et à la réalisation des engagements clés du programme de redressement du Président Tebboune. Une phase marquée par l’amélioration du pouvoir d’achat des citoyens à travers diverses initiatives fiscales et salariales, l’instauration d’une allocation chômage, la révision des pensions des retraités, ainsi que le dégel des projets d’investissement suspendus depuis 2014.
Le cycle d’examen parlementaire du projet de loi de finances 2025 a officiellement hier. Le texte qui traduit les engagements électoraux du président Abdelmadjid Tebboune a été présenté hier par ministre des Finances, Laaziz Faid, a présenté le texte devant la Commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale. Le ministre premier argentier du pays a d’ailleurs souligné lors de sa présentation la résilience de l’économie nationale face aux défis internationaux, tels que l’inflation, la faiblesse des échanges commerciaux et les politiques monétaires restrictives dans la plupart des économies mondiales. Le projet de loi de finances 2025 vient conclure une phase marquée par d’importants défis budgétaires, notamment liés à la gestion des effets de la pandémie de COVID-19 et à la réalisation des engagements clés du programme de redressement du Président Tebboune. Parmi les mesures phares mises en avant, on note l’amélioration du pouvoir d’achat des citoyens à travers diverses initiatives fiscales et salariales, l’instauration d’une allocation chômage, la révision des pensions des retraités, ainsi que le dégel des projets d’investissement suspendus depuis 2014. Le ministre a également insisté sur la création de dix nouvelles wilayas dans le sud et la génération de plus de 374 593 emplois dans la fonction publique entre 2020 et 2024. L’ampleur des efforts consentis se reflète dans l’augmentation significative des dépenses budgétaires, passant de 7 820 milliards de dinars en 2020 à 15 275 milliards de dinars en 2024. Ces investissements ont contribué à créer les conditions pour atteindre un taux de croissance estimé à 4,4% pour 2024, tout en maintenant le niveau de la dette publique en dessous de 50% du PIB, bien en deçà de la norme internationale de 60%. Le ministre des Finances a mis en exergue la performance de l’économie nationale soulignant son classement comme troisième économie d’Afrique, avec un PIB nominal estimé à 266,8 milliards de dollars américains pour 2023. Pour maintenir cette dynamique positive, le gouvernement poursuit ses efforts de mobilisation de ressources supplémentaires, de diversification économique, de promotion des investissements et de lancement de grands projets structurants. Une attention particulière est portée à des enjeux critiques tels que la gestion de l’eau, le renforcement des infrastructures, la sécurisation des voies de communication, la transition énergétique et la numérisation des services de l’État. Le projet de loi de finances 2025 vise également à soutenir l’économie du savoir et à mobiliser des ressources fiscales additionnelles, non pas en augmentant la pression fiscale, mais en élargissant l’assiette fiscale et en luttant contre l’évasion et la fraude fiscales. Ce texte législatif s’inscrit dans la continuité des efforts déployés au cours des cinq dernières années, tout en s’adaptant à un contexte international complexe, marqué par des tensions géopolitiques, des politiques monétaires restrictives et des défis climatiques. Il traduit la volonté du gouvernement de poursuivre les réformes engagées tout en préparant l’avenir. L’examen parlementaire qui s’ouvre sera déterminant pour affiner et valider les orientations proposées, assurant ainsi la mise en œuvre effective des engagements présidentiels et le renforcement de la trajectoire de développement économique et social de l’Algérie.
Samir Benisid