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L’Algérie est en passe de devenir une force diplomatique et énergétique, selon Foreign Policy : Un nouvel ordre se dessine au Maghreb

Le magazine américain Foreign Policy est formel : Les rapports de force en Afrique du Nord sont en train de changer. Et ils en changent en faveur de l’Algérie.

En guise d’arguments, le magazine américain évoque la demande accrue de l’Union européenne pour le gaz naturel algérien et la diminution de l’influence marocaine dans la région. Et le recul diplomatique du Makhzen est perceptible, selon la même source, à travers la décision de la Tunisie d’inviter le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Brahim Ghali, à la conférence de la TICAD s’est tenue dernièrement à Tunis. FP rappelle que la Tunisie s’était jusque-là cantonnée dans une position de neutralité sur le dossier du conflit du Sahara Occidental.

Pour FP, c’est là un signe évident que « la Tunisie se rapproche de plus en plus de l’Algérie (…)». Et c’est expliquerait la réaction hystérique de Rabat à l’égard de la Tunisie, cela quoique les autorités tunisiennes n’ont fait que se conformer aux résolutions de l’Union africaine. Rabat s’en est pris violemment aux autorités tunisiennes. En réaction à l’attaque en règle marocaine, le président tunisien Kaïs Saied ne s’est non seulement pas laissé impressionné mais est allé même jusqu’à rappeler son ambassadeur en poste à Rabat.

Il faut savoir que la relation entre la Tunisie et le Maroc a toujours été étroite. Le choix du président tunisien de privilégier l’Algérie démontre cependant que les rapports de force en Afrique du nord ont bien changé. Les autorités tunisiennes ont compris que l’influence d’Alger était croissante et qu’elles ont décidé de consolider leurs rapports avec l’Algérie, surtout que l’Algérie ne leur a jamais tourné le dos, notamment depuis 2011.

Pour FP, la panique et la frustration du Makhzen sont d’autant plus grandes qu’il constate que le soutien apporté par Trump à la prétendue marocanité du Sahara Occidental n’a absolument rien changé sur le terrain. Pour la revue américaine, «l’ancien chouchou des cercles politiques américains est plus isolé que jamais», soulignant que le revirement de la position de l’Espagne sur le dossier sahraoui n’a également pas réussi à bouleverser la donne.

Entretemps, indique FP, la flambée des prix du gaz en Europe, est intervenu sur fond de renaissance diplomatique de l’Algérie, troisième fournisseur européen de gaz (après la Russie et la Norvège). Les politiciens européens et les éminences régionales manifestent tous un regain d’intérêt pour Alger. «La guerre en Ukraine et ses impacts sur l’Europe en termes d’approvisionnement en gaz repositionnent l’Algérie comme un acteur important en Méditerranée (…) », a confirmé, à ce propos, à Foreign Policy Raouf Farrah, analyste senior au sein de Global Initiative. Pour FP, l’influence de l’Algérie a été renforcée et les bouleversements en cours ont pour conséquence de dessiner un nouvel ordre de la région.

Khider Larbi

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