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Infrastructures de bases : Ce que prévoit le PLF 2025

Le secteur des infrastructures jouit d’une attention particulière de la part des pouvoirs publics. D’importants investissements publics sont d’ailleurs prévus lors de l’exercice 2025 dans les infrastructures routières ferroviaires, portuaires et aéroportuaires.

Le Ministre des Travaux Publics et des Infrastructures de Base, Lakhdar Rekhroukh, a dans ce contexte présenté hier devant la Commission des Finances et du Budget de l’Assemblée populaire nationale un ambitieux programme d’investissements dans les infrastructures pour l’année 2025, illustrant la volonté du gouvernement de poursuivre le développement des infrastructures de base malgré un contexte budgétaire contraint. Lors de cette audition organisée dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances 2025, le ministre a détaillé un plan d’action qui mobilisera plus de 710 milliards de dinars en autorisations de paiement, témoignant de l’importance stratégique accordée à ce secteur dans la politique de développement économique et social du pays. Le budget global alloué au secteur s’élève à 189,554 milliards de dinars, dont 163,002 milliards destinés aux investissements publics et 26,552 milliards aux dépenses de gestion. Un programme qui enregistre 223 nouvelles opérations, bénéficiant d’une autorisation d’engagement de 81,25 milliards de dinars. En parallèle, une enveloppe de 81,76 milliards de dinars a été réservée pour la réévaluation de 58 opérations en cours, répartie entre 29 opérations en gestion centralisée pour 73,66 milliards de dinars et 29 opérations en gestion décentralisée pour 8,10 milliards de dinars. Le sous-secteur des travaux publics se voit attribuer une part substantielle des investissements avec une autorisation d’engagement de 126,489 milliards de dinars, dont 75,324 milliards sont destinés au nouveau programme 2025. Ce programme comprend notamment une nouvelle opération de maintenance des autoroutes, ainsi que 56 opérations de modernisation et de renforcement concernant environ 736 kilomètres de routes nationales et de wilayas. Il prévoit également 59 opérations pour la maintenance des routes nationales, incluant la réfection de 290 kilomètres de routes, et 48 opérations pour la maintenance et la réfection de 510 kilomètres de routes de wilayas. Le volet aéroportuaire n’est pas en reste avec 43 opérations programmées pour le développement et l’entretien des infrastructures, comprenant notamment l’étude de renforcement de la piste principale de l’aéroport de Béchar. La réévaluation du programme en cours mobilise quant à elle 51,165 milliards de dinars pour 46 opérations, dont 17 en gestion centralisée pour 43,069 milliards de dinars et 29 en gestion décentralisée pour 8,10 milliards de dinars, couvrant l’ensemble des infrastructures routières, aéroportuaires, portuaires et ferroviaires. Comme l’a souligné le président de la Commission des finances, ces investissements s’inscrivent dans la vision du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, qui compte sur ce secteur pendant son second mandat pour réaliser de nouveaux projets structurants répondant aux exigences du développement économique et social. Le secteur des travaux publics et des infrastructures de base est en effet considéré comme un levier essentiel de la croissance économique et du développement durable, jouant un rôle central dans la création d’emplois et le développement du tourisme et du commerce. Les députés ont toutefois soulevé plusieurs préoccupations lors des discussions, notamment concernant la réhabilitation de certaines routes nationales, de wilayas et communales, la maintenance de l’autoroute Est-Ouest, et l’enregistrement de projets de désenclavement du Grand Sud. Ils ont également insisté sur la nécessité de doubler les voies dans certains points noirs à l’échelle nationale et de poursuivre l’extension du réseau de transport routier et ferroviaire jusqu’aux frontières. La question de la réhabilitation et de l’extension de certains aéroports a également été évoquée, de même que les retards constatés dans les travaux de l’autoroute Jijel-El Eulma.Face à ces demandes, le ministre a reconnu que les besoins en développement et en entretien des infrastructures nationales sont urgents, mais que les contraintes budgétaires imposent une priorisation des projets. L’accent est ainsi mis sur l’achèvement du programme actuel et la mise à jour du code d’investissement du secteur, avec une attention particulière portée à la maîtrise des coûts finaux des projets en cours.

Lyna Larbi

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