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Oubi Bouchraya Bachir à Sputnik : Mistura entravé par une feuille de route du Conseil de Sécurité

Le nouvel envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura « reste ligoté » dans sa mission de   faire avancer la mise en application des solutions au conflit sahraoui,   par la feuille de route que lui tracera le Conseil de sécurité » de l’ONU, a affirmé dans un entretien accordé vendredi à l’agence russe Sputnik, le  représentant du Front Polisario en Europe, Oubi Bouchraya Bachir.Celui-ci a précisé qu’« en tant qu’envoyé spécial d’Antonio Guterres pour le Sahara occidental, ses prérogatives lui confèrent les moyens de faire avancer la mise en application des solutions au conflit et de mener les négociations entre les deux parties, ainsi que fédérer l’appui international nécessaire à l’application des avancées réalisées ».

Soulignant toutefois que sa « nomination bien qu’importante, n’est pas un objectif stratégique majeur en soi », M. Oubi Bouchraya Bachir a tenu à rappeler que « le Front Polisario a donné son accord en vue de sa nomination depuis le mois d’avril » voyant, en Staffan de Mistura,  « un diplomate de stature internationale, dont la compétence et la probité morale et intellectuelle sont irréprochables ».       

Le Maroc, explique le représentant sahraoui,  a pu retarder l’arrivée d’un autre diplomate à ce poste afin  de maintenir le statu quo qui dure depuis plus de 30 ans et pour, in fine, faire accepter à la communauté internationale son plan d’autonomie par le fait accompli, c’est dû essentiellement au laxisme de celui qui a la solution au conflit entre ses mains, c’est-à-dire le Conseil de sécurité, notamment ses membres permanents, qui a tourné le dos à ses responsabilités au Sahara occidental ». Ce qui fait que, ajoute Oubi Bouchraya Bachir, « le Conseil de sécurité, notamment ses membres permanents, dont le rôle est de faire valoir le droit international, doit imposer au Maroc le respect de la résolution relative à l’organisation du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui, afin que le bruit des armes cesse à jamais dans la région ».

L’« ONU, l’Union africaine (UA) et la Cour internationale de Justice (CIJ) ne reconnaissent pas la souveraineté  du Maroc sur le territoire du Sahara occidental »,  a rappelé le représentant du Front Polisario en Europe, Oubi Bouchraya Bachir. D’ailleurs, cette tendance au rejet de l’attitude marocaine quant au processus de règlement onusien du conflit du Sahara occidental a été accentuée par le changement de cap de l’administration américaine. Le soutien américain n’a en effet pas survécu au départ de Donald Trump qui a cédé sa place à  la Maison Blanche à un Biden qui ne partage pas la position de sonprédécesseur sur le dossier du Sahara occidental et son règlement dans le cadre des mécanismes onusiens.

Kamel Nait Ameur

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