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Alors que l’accord de cessez-le-feu est entré en vigueur: L’entité sioniste maintient la tension au Liban

Le cessez-le-feu tant attendu au Liban, entré en vigueur hier matin après plus d’un an d’agression israélienne dévastatrice, semble déjà menacé par les premières violations de l’entité sioniste. Alors même que l’accord prévoyait une trêve destinée à mettre fin aux hostilités, les forces sionistes ont immédiatement démontré leur volonté de maintenir la tension et de compromettre la stabilité régionale. Un événement particulièrement révélateur de ces intentions est survenu lors du retour des habitants dans le sud du Liban, où des journalistes ont été pris pour cible par des soldats de l’occupation israélienne, illustrant le mépris total des forces d’occupation pour les principes humanitaires. Deux journalistes, Abdelkader Bay et un photographe, ont été blessés alors qu’ils couvraient le retour des populations dans la ville de Khiam. Les journalistes ont rapporté avoir été délibérément visés alors qu’ils étaient clairement identifiables comme des professionnels des médias, filmant le retrait des troupes et le retour des civils. Un drone survolait la zone avant l’attaque, suggérant une action préméditée et calculée pour intimider les journalistes et entraver la couverture médiatique du processus de cessez-le-feu. Le Premier ministre libanais Najib Mikati a immédiatement réagi en exhortant l’entité sioniste à se retirer intégralement des territoires libanais occupés, conformément à la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations Unies. Il a souligné la détermination du Liban à préserver sa souveraineté et à renforcer la présence de l’armée libanaise dans le sud du pays. L’accord prévoit un retrait progressif des forces israéliennes sur une période de 60 jours, avec la reprise du contrôle du territoire par l’armée libanaise. Cependant, l’attaque contre les journalistes laisse présager des difficultés dans la mise en œuvre de ce processus. Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé toutes les parties à respecter pleinement les engagements pris, mais les actions israéliennes suggèrent une volonté de maintenir la pression et de continuer à exercer une intimidation. Les Nations Unies ont indiqué que leurs forces de maintien de la paix sont prêtes à soutenir la mise en œuvre de l’accord, mais la réalité sur le terrain semble déjà s’écarter des principes diplomatiques. Le bilan humain de cette agression est catastrophique : près de 3 823 martyrs et 15 859 blessés, majoritairement des femmes et des enfants, témoignent de la brutalité du conflit. Le retour des populations, censé marquer un tournant vers la reconstruction et la réconciliation, est déjà assombri par ces actes de violence gratuite.

Salim Amokrane

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