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Tchad : N’djamena exige le retrait complet des forces françaises d’ici au 31 janvier

Le gouvernement tchadien a officiellement exigé le retrait complet des forces françaises de son territoire d’ici le 31 janvier 2025, laissant à Paris un délai de quelques semaines pour organiser le départ de ses mille soldats et le rapatriement de leurs équipements. Cette décision fait suite à l’annonce, le 29 novembre dernier, de l’annulation par N’Djamena de l’accord de coopération militaire qui liait les deux pays depuis la décolonisation, comme l’ont rapporté des sources proches du gouvernement français citées par RFI. Une demande officielle de retrait des troupes françaises aurait été adressée à Paris, selon des sources proches du gouvernement français citées sur le site RFI.

L’opération de retrait est déjà en cours, comme en témoigne le départ d’un premier contingent de 120 soldats français vendredi dernier. Le ministère français des armées a précisé dans un communiqué que ces militaires ont « décollé de l’aéroport militaire de N’Djamena à bord d’un Airbus A330 Phoenix MRTT, à destination de la France ». Ce mouvement de troupes intervient dix jours après le départ des avions de chasse français, et s’est déroulé en présence des autorités militaires tchadiennes.

Le ministère des armées a indiqué sur Facebook que « des tonnes d’équipements militaires, soigneusement conditionnés et entreposés à l’aéroport militaire de N’Djamena, seront transportés par un Antonov 124 prévu pour les jours à venir ». Quant aux véhicules militaires stationnés sur les bases françaises de Faya Largeau, Abéché et N’Djamena, ils seront acheminés vers la France via le port de Douala. Un responsable de l’armée française cité par l’AFP précise que « le trajet maritime prendra environ trois semaines ». L’armée française compte près de 1 000 personnels sur trois emprises au Tchad – dont une majorité sur le camp Kossei.

Ce retrait du Tchad représente un nouveau revers majeur pour l’influence militaire française en Afrique. Le pays constituait en effet le dernier point d’ancrage significatif de Paris au Sahel, après les retraits forcés des troupes françaises du Mali, du Burkina Faso et du Niger entre 2022 et 2023. Cette tendance semble se poursuivre puisque le Sénégal a également manifesté son souhait de voir la France fermer ses bases militaires sur son territoire

R.I.

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