Année culturelle 2024: Le soutien à la cause palestinienne au cœur des évènements
L’année 2024 a été marquée en par une forte mobilisation culturelle et artistique en soutien à la cause palestinienne, reflétant l’engagement profond du pays envers le peuple palestinien face u génocide sioniste dans la bande de Ghaza.
Cette solidarité s’est manifestée de manière particulièrement visible à travers le report de nombreux festivals culturels majeurs initialement prévus durant l’été, une décision prise par le ministère de la Culture et des Arts en réponse aux événements dramatiques qui se sont déroulés à Ghaza. Le soutien à la Palestine s’est exprimé à travers une multitude de disciplines artistiques et culturelles, touchant aussi bien le cinéma que la littérature, le théâtre, les arts plastiques et la musique. Le Festival international d’Oran du film arabe (Fiofa), dans sa douzième édition qui s’est tenue du 4 au 10 octobre, a notamment mis en lumière la réalité palestinienne à travers un programme spécial intitulé « Distance zéro… de Ghaza à Oran », proposant aux spectateurs vingt-deux œuvres filmées, réalisées et produites dans la bande de Ghaza. La Cinémathèque d’Alger a également participé à cet élan de solidarité en rendant hommage, au mois de mars, à la réalisatrice Walla Saada, auteure de « Khouyout harir » (fils de soie), tombée en martyre à Ghaza, à travers la projection de courts métrages réalisés par des cinéastes palestiniennes. Le théâtre n’est pas resté en marge de ce mouvement de soutien, comme en témoignent les deuxièmes Journées du théâtre arabe « Chahid Hassan Belkired » à Sétif, qui ont accueilli du 14 au 18 février la pièce « Soumoud Handhala », spécialement dédiée à la Palestine, invitée d’honneur de cette édition. Le Salon international du livre d’Alger (Sila), événement culturel majeur de l’année qui s’est déroulé du 6 au 16 novembre, a également fait la part belle à la cause palestinienne en organisant plusieurs activités et rencontres centrées sur la lutte intellectuelle et littéraire des Palestiniens. La bande dessinée s’est aussi mise au service de cette cause lors du 16e Festival international de la bande dessinée d’Alger (Fibda), qui s’est tenu du 1er au 5 octobre, avec l’organisation d’un concours intitulé « Nous sommes tous Ghaza », donnant l’opportunité aux créateurs algériens d’illustrer les souffrances du peuple de Ghaza. Le patrimoine culturel palestinien a été mis à l’honneur lors du 9e Festival national de la création féminine, qui s’est déroulé du 9 au 17 mai, à travers une exposition de costumes traditionnels masculins et féminins provenant de différentes villes palestiniennes. L’art contemporain n’est pas resté en retrait, comme l’a démontré le 8e Festival culturel international de l’art contemporain (Ifca), qui s’est tenu du 26 novembre au 7 décembre, en faisant de la Palestine son invitée d’honneur. Cet événement a notamment accueilli une conférence sur « l’art de la résistance palestinienne » et a été l’occasion d’honorer plusieurs artistes palestiniens de renom, dont Tayseer Barakat, Rafat Asad, Saher Nassar et Bashar Alhroub, qui ont reçu des distinctions du ministère de la Culture et des Arts. L’Union des écrivains algériens a également manifesté son soutien en organisant en octobre à Alger une rencontre de solidarité marquant l’ouverture de sa saison littéraire 2024-2025, réaffirmant ainsi son engagement aux côtés du peuple palestinien face à l’agression dont il est victime. Les grands festivals artistiques initialement programmés pour l’été ont connu des reports significatifs, notamment le Festival culturel international de musique symphonique (Fcims), qui s’est finalement tenu du 16 au 22 mai à l’Opéra d’Alger, devenant une tribune supplémentaire pour rendre hommage à la résistance palestinienne. Dans la même veine, le 7e Festival culturel international « L’été en musique », initialement prévu en juillet, a été reporté et s’est déroulé du 15 au 20 octobre à Alger, tandis que la 9e édition du Grand Prix « El-Hachemi-Gueraoubi », qui devait avoir lieu du 17 au 20 juillet, s’est finalement tenue fin octobre. Ces reports et adaptations des manifestations culturelles témoignent de l’engagement constant de l’Algérie envers la cause palestinienne, transformant la scène culturelle nationale en une plateforme de solidarité et de soutien au peuple palestinien.
Mohand Seghir