Week-end politique : Dialogue national et enjeux sécuritaires au cœur des débats
Le paysage politique a connu ce week-end une activité particulièrement intense, marquée par une convergence des formations politiques autour des thèmes du dialogue national, du développement local et des enjeux sécuritaires dans un contexte géopolitique complexe. Les principaux partis du pays ont multiplié les rencontres et déclarations, témoignant d’une mobilisation générale face aux défis intérieurs et extérieurs. Le Rassemblement National Démocratique (RND) a donné le ton en apportant son soutien appuyé à l’initiative de dialogue national inclusif lancée par le président Abdelmadjid Tebboune. Pour le parti, cette démarche s’inscrit dans une double logique : le renforcement de la politique participative à l’échelle nationale et la nécessité de faire front commun face aux menaces extérieures qui pèsent sur l’Algérie. Le RND a particulièrement insisté sur l’importance de ce dialogue dans un contexte où l’Algérie, du fait de ses positions diplomatiques affirmées, fait l’objet d’un ciblage accru sur la scène internationale.
Cette préoccupation sécuritaire a trouvé un écho particulier lors de la conférence organisée par le parti Tajamou Amel El Djazair (TAJ) sur « les enjeux de la sécurité et du développement dans le contexte des mutations géopolitiques dans le monde arabe ». La présidente du parti, Fatima Zohra Zerouati, a notamment mis en exergue le rôle crucial que s’apprête à jouer l’Algérie en présidant le Conseil de sécurité de l’ONU en janvier. Cette présidence est vue comme une opportunité majeure pour porter la question palestinienne sur le devant de la scène internationale et dénoncer le génocide perpétré par l’entité sioniste à Ghaza. Sur le plan intérieur, le Front de Libération Nationale (FLN) a choisi de se concentrer sur les enjeux de la gouvernance locale en organisant une journée d’étude consacrée aux codes communal et de wilaya. Le secrétaire général du parti, Abdelkrim Benmbarek, a plaidé pour une révision en profondeur de ces textes fondamentaux, avec un double objectif : renforcer la démocratie participative et faire des collectivités locales de véritables moteurs du développement national. Cette initiative s’inscrit dans la droite ligne des priorités énoncées par le président Tebboune lors de son récent discours devant le Parlement.
De son côté, le Mouvement de la Société pour la Paix (MSP) a organisé sa 11e conférence régionale des cadres des wilayas du centre, démontrant une volonté d’ancrage territorial et de mobilisation de ses structures locales. Son président, Abdelaali Hassani Cherif, a souligné l’importance d’une lecture « réaliste, pragmatique et objective » des défis auxquels l’Algérie est confrontée, tant sur le plan national qu’international. Le MSP se positionne ainsi comme porteur d’un projet politique intégré, dépassant les seules considérations partisanes pour proposer des solutions concrètes aux attentes des citoyens. Ce week-end politique intense témoigne d’une prise de conscience collective des forces politiques algériennes face aux défis multiples qui se présentent au pays. L’année 2024, marquée par la réélection du président Tebboune pour un second mandat, a vu se consolider la stabilité des institutions dans un contexte international particulièrement tendu. Les partis politiques soulignent unanimement les avancées réalisées en matière de pouvoir d’achat et de gouvernance locale, tout en restant vigilants face aux menaces extérieures. L’appel au dialogue national inclusif lancé par le président Tebboune apparaît comme un moment charnière, susceptible de fédérer les énergies autour d’un projet commun de développement et de renforcement de la souveraineté nationale. Les différentes formations politiques, au-delà de leurs sensibilités propres, convergent vers la nécessité de consolider le front intérieur pour faire face aux défis géopolitiques et sécuritaires qui se profilent à l’horizon. Dans ce contexte, la présidence algérienne du Conseil de sécurité des Nations Unies qui a commencé le 1er janvier est une opportunité majeure de réaffirmer le rôle et l’influence du pays sur la scène internationale, particulièrement dans la défense des causes justes comme celle du peuple palestinien. Cette échéance diplomatique majeure vient rappeler l’importance d’une unité nationale renforcée face aux enjeux internationaux.
Hocine Fadheli