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Des demandes visant la réforme de ses institutions par les Etats membres : La Ligue arabe et l’exigence de la refonte

Le Sommet arabe qui aura lieu prochainement à Alger traitera de deux sujets phares qui impactent le monde arabe : les voies et moyens pour relancer la question palestinienne et la réforme en profondeur de la Ligue des Etats arabes.

Le thème de la refonte de la Ligue des Etats arabes va prendre une marge importante dans les travaux du Sommet. La question de la révision des institutions de la Ligue arabe est posée comme une exigence par plusieurs pays membres dont l’Algérie. Cette impérieuse nécessité répond à une démarche qui obéit aux nouveaux enjeux qui impriment la situation dans laquelle se trouve le monde arabe et la nouvelle reconfiguration qui affecte la scène géopolitique mondiale et les prémices d’un nouvel ordre mondial.

L’Algérie a tout le temps plaidé pour une nouvelle approche quant à la gestion de la Ligue arabe et sa réforme en profondeur. La démarche algérienne se veut une conception qui dépasse l’aspect organisationnel de la Ligue, elle vise à revoir la charte de cette institution arabe qui n’a pas connu de changements et de révision depuis sa création en 1945.

Le Secrétaire général-adjoint de la Ligue arabe, Hossam Zaki avait situé l’ordre du jour du prochain Sommet arabe qui se tiendra à Alger en soulignant que « nous aspirons à ce que ce Sommet puisse réaliser ne serait-ce qu’une partie des attentes des peuples arabes à l’égard des questions en lien avec la stabilité, la sécurité, la paix et la prospérité », sans évoquer la question centrale qui guette la majorités des Etat arabes membres de la Ligue quant à la nécessité d’opérer des changements qualitatifs au sein des institutions de la Ligue arabe. Certes, l’enjeu aujourd’hui est d’une nature qui dépasse le rôle de la Ligue arabe ne serait-ce que conjoncturellement au vu des menaces qui guettent la souveraineté et l’indépendance de beaucoup de pays arabes qui sont la cible des attaques et du chantage des forces expansionnistes et bellicistes dans la région. Cette donne impose la prudence et la vigilance pour faire prévaloir  la priorité qui consiste à mettre en place un nouveau paradigme à même de permettre aux Etats arabes d’avoir une approche commune face aux menaces qui guettent le monde arabe en général.Le Secrétaire général-adjoint de la Ligue arabe a répondu d’une manière quasi subtile quant à une éventuelle révision et réforme des institutions de la Ligue arabe en précisant que « ma réforme des organisations régionales et internationales avec un ancien système à l’instar de la Ligue arabe ne se fait pas en un clin d’œil. La Ligue est passée par une période difficile, mais elle en est sortie indemne », et d’ajouter « Nous souhaitons que les Etats conviennent des thèmes sujets à la réforme et au développement pour pouvoir clôturer ce dossier ».Cette réaction montre on ne peut plus clairement que la question de la réforme de la Ligue arabe est devenue une réalité objective portée par un nombre important des Etats membres de la Ligue.L’Algérie avait auparavant soulevé les raisons qui ont mené à l’idée de réformer la Ligue arabe. Parmi ces raisons il y a les mécanismes de gestion de cette instance, dont le système de vote à l’unanimité. L’Algérie à toujours plaidé pour que « la présidence du secrétariat général de la Ligue soit assurée à tour de rôle ».L’unanimisme et le maintien de la gestion des institutions de la Ligue arabe en l’état  sont autant d’entraves qui bloquent l’action efficace et active de la Ligue dans un contexte politique  au niveau internationale des plus critiques.

Rachid Nassouti

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