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Essais nucléaires français dans le Sahara algérien: Les héritiers de la France coloniale tenus « d’assumer leurs responsabilités »

Une conférence scientifique sur les explosions nucléaires françaises dans le Sahara algérien s’est tenue hier à Alger, sous l’égide de l’Organisation nationale des enfants des Chouhada (ONEC). Cet événement a réuni plusieurs intervenants qui ont unanimement qualifié ces essais d’actes criminels dont les conséquences demeurent encore visibles sur les plans sanitaire et environnemental. Le Secrétaire général de l’ONEC, Khelifa Smati, a souligné que les explosions nucléaires du 13 février 1960 représentent « un témoin des crimes du colonialisme français », insistant sur la permanence des dangers causés par les radiations et leurs résidus, qui affectent toujours les populations locales. « L’ONEC se range aux côtés des hautes autorités du pays pour réclamer aux héritiers du colonialisme français d’assumer leur responsabilité historique, juridique et politique pour décontaminer le Sahara algérien », a-t-il déclaré. Le chercheur en génie nucléaire, Dr. Amar Mansouri, a précisé pour sa part que la France a mené des essais nucléaires en Algérie entre 1960 et 1966, exposant ainsi les habitants de Reggane à des radiations aux conséquences dramatiques. Il a dénoncé « un crime majeur contre l’humanité ainsi que la faune et la flore », rappelant les nombreux cas de cancers et de malformations congénitales recensés depuis ces détonations. Mountassir Oubetroune, journaliste et spécialiste de la mémoire, a de son côté condamné « les mensonges de la France concernant les dommages causés par cette catastrophe humanitaire », en soulignant que « les autorités françaises avaient délibérément dissimulé des rapports militaires confirmant la gravité de ces explosions ».

Loi criminalisant la colonisation

Lors de cette conférence, Mustapha Yaħi, Secrétaire général du Rassemblement National Démocratique (RND), a estimé que le projet de la « FranceAfrique » a été définitivement anéanti par la victoire de la Révolution algérienne le 5 juillet 1962. Il a affirmé que « le rêve de la FranceAfrique n’est plus qu’un mirage, un mirage qui ne subsiste que dans les illusions de certains politiciens français extrémistes et ratés, à l’image de Marine Le Pen, fille du tortionnaire Le Pen, et d’autres extrémistes ». S’appuyant sur les déclarations des intervenants, Yaħi a rappelé que ces essais nucléaires relèvent d’actes criminels imprescriptibles et a appelé le Parlement algérien à accélérer l’adoption d’une loi criminalisant la colonisation française. Il a exhorté à recourir aux instances internationales pour obtenir réparation et justice en faveur des victimes algériennes de ces essais. Critiquant vivement la politique française actuelle, il a qualifié les « positions provocatrices du gouvernement français » d’héritage colonial et a dénoncé l’influence des lobbies d’extrême droite, qui « se bercent encore de l’illusion d’un retour à l’Algérie française ». Il a aussi exprimé son rejet de la résolution du Parlement européen contre l’Algérie, la qualifiant de « tendance vouée à l’échec et dénuée de crédibilité, même au sein des cercles politiques français ». Il a en outre critiqué le soutien du Parlement européen à « l’entité sioniste coupable de crimes de génocide contre le peuple palestinien à Gaza ».

Lyna Larbi

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