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Selma Malika Haddadi élue au poste de vice-présidente de la commission de l’UA: La diplomatie algérienne en action

La diplomatie algérienne a marqué hier une victoire importante avec l’élection triomphale de l’ambassadeure Selma Malika Haddadi au poste de vice-présidente de la Commission de l’Union africaine. Cette victoire écrasante, avec 33 voix en sa faveur, et qui lui permis d’écraser sa concurrente marocaine,  confirme une fois de plus la place prépondérante de l’Algérie sur l’échiquier continental et consacre l’excellence de sa diplomatie.

Cette élection, qui s’est déroulée lors du 38e sommet de l’organisation panafricaine à Addis-Abeba, marque un tournant significatif dans la représentation nord-africaine au sein des instances dirigeantes de l’UA. Mme Haddadi, qui succède à la Rwandaise Monique Nsanzabaganwa, s’est imposée face à sa concurrente marocaine après le retrait des candidates libyenne et égyptienne, respectivement au premier et au troisième tour. Le parcours de Selma Malika Haddadi témoigne d’une expertise diplomatique forgée sur plus de deux décennies au service de la paix et de l’unité africaine. À 47 ans, cette diplomate chevronnée cumule des expériences stratégiques qui ont façonné sa vision panafricaine et consolidé sa compréhension des enjeux continentaux. Son dernier poste en tant que directrice générale Afrique au ministère des Affaires étrangères, de mars 2023 à avril 2024, a couronné une carrière jalonnée de responsabilités croissantes. Avant cela, elle avait brillamment occupé le poste d’ambassadrice extraordinaire et plénipotentiaire au Kenya et au Soudan du Sud de 2019 à 2023, démontrant sa capacité à gérer des relations diplomatiques complexes dans une région stratégique du continent. Son expérience en tant que ministre conseillère et cheffe de mission adjointe à l’ambassade d’Algérie en Éthiopie et auprès de l’Union africaine, de 2015 à 2019, lui a permis d’acquérir une connaissance approfondie des mécanismes de l’organisation panafricaine. La force de Mme Haddadi réside également dans sa maîtrise des questions sociales et de développement. Entre 2013 et 2015, en tant que sous-directrice du développement social au niveau de la direction générale des affaires politiques et de la sécurité internationale, elle a coordonné la participation de l’Algérie aux discussions mondiales sur des questions cruciales telles que la famille, les femmes, les enfants, la santé, la jeunesse, et les Objectifs de développement durable. Sa vision pour l’UA, profondément ancrée dans son « dévouement à l’Afrique » et sa « loyauté » envers l’organisation, propose un retour aux fondamentaux établis par les pères fondateurs. Elle s’est engagée à renforcer la gestion administrative et financière de la Commission, tout en instaurant une culture d’efficacité, de transparence et de redevabilité à tous les niveaux.

Tentatives de déstabilisation de la part du Maroc

Cette élection s’est déroulée dans un contexte particulier, marqué par des tentatives de déstabilisation de la part du Maroc, qui a essayé d’entraver la candidature algérienne. Cependant, ces manœuvres ont échoué face à la solidité du dossier présenté par Mme Haddadi et à la reconnaissance de ses compétences par ses pairs africains. Sa maîtrise des trois principales langues de l’Union africaine – l’arabe, l’anglais et le français – ainsi que son expertise dans la gestion des missions diplomatiques complexes ont largement contribué à ce succès. L’élection de Mme Haddadi s’inscrit dans un renouvellement plus large des instances de l’UA, qui a également vu l’élection du Djiboutien Mahmoud Ali Youssouf à la présidence de la Commission, et la prise de fonction de l’Angola à la présidence tournante de l’Union pour l’année 2025. Ces changements surviennent à un moment crucial où l’organisation cherche à renforcer son efficacité et sa présence sur la scène internationale. Pour concrétiser sa vision, Mme Haddadi s’est engagée à favoriser la priorisation et le renforcement des partenariats avec les institutions africaines de développement, notamment la BAD, l’Afreximbank et l’AUDA-NEPAD. Cette approche vise à garantir une meilleure appropriation des programmes de l’UA par les États membres et à accélérer la réalisation des objectifs de l’Agenda 2063. Cette victoire diplomatique algérienne illustre la capacité du pays à s’imposer sur la scène continentale malgré les tentatives de déstabilisation. Elle démontre également la reconnaissance par les États membres de l’UA des compétences et de l’engagement de l’Algérie envers le développement du continent. La nomination de Selma Malika Haddadi ouvre ainsi une nouvelle page dans l’histoire de la diplomatie algérienne et promet de renforcer le rôle de l’Afrique dans les relations internationales.

Salim Amokrane

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