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Ghaza sous les bombes : Le dernier chapitre du génocide sioniste

L’entité sioniste poursuit son agression génocidaire contre la bande de Ghaza, menant une politique délibérée d’affamement et de destruction qui a fait plus de 50.082 martyrs palestiniens et 113.408 blessés depuis le 7 octobre 2023, selon le dernier bilan communiqué hier par les autorités palestiniennes de la santé.

Les forces d’occupation ont repris leurs bombardements massifs mardi dernier, mettant fin à un cessez-le-feu précaire qui avait apporté un bref répit aux populations après plus de quinze mois d’agression continue. Cette nouvelle vague de violence a déjà fait au moins 730 martyrs et 1.367 blessés en moins d’une semaine, dont une majorité de femmes et d’enfants. Les dernières 24 heures ont été particulièrement meurtrières avec l’arrivée de 61 corps de martyrs et 134 blessés dans les hôpitaux déjà débordés de l’enclave palestinienne. Selon les responsables médicaux, près de 700 Palestiniens ont été tués depuis la reprise des attaques, dont au moins 400 femmes et enfants. Les bombardements intensifs se poursuivent sur l’ensemble du territoire, ciblant indistinctement habitations, tentes de déplacés et infrastructures civiles.

La situation est particulièrement dramatique à Rafah, où les forces sionistes poursuivent leur opération militaire près de la frontière égyptienne. Les autorités locales rapportent que des milliers de personnes sont prises au piège à l’intérieur du quartier de Tel al-Sultan, où les forces d’occupation se sont en partie déployées. Selon le service palestinien d’urgence civile, 50.000 personnes sont actuellement bloquées à Rafah, dans l’impossibilité de fuir cette zone transformée en enfer par l’armée d’occupation sioniste. Comme l’affirme le site américain d’informations « Mondoweiss » dans un article intitulé « Le dernier chapitre du génocide », l’entité sioniste « a entamé la dernière étape de son génocide » à Ghaza, contraignant les Palestiniens à « choisir entre la mort et la déportation ». L’enclave palestinienne est rapidement transformée en « un chaudron dantesque de misère humaine où les Palestiniens sont tués par centaines et bientôt, à nouveau, par milliers et dizaines de milliers, sous peine d’être contraints de partir pour ne plus jamais revenir ». L’article souligne que si les images de Ghaza pendant près de seize mois d’attaques incessantes étaient « terribles », ce qui se prépare maintenant sera « pire », avec « une famine massive, des décès dus à des maladies causées par de l’eau et des aliments contaminés, des dizaines de morts et de blessés chaque jour sous l’assaut incessant des bombes, des missiles, des obus et des balles ». « C’est le visage génocidaire de l’entité sioniste qui est mis à nu », affirme encore l’auteur, rappelant que cette entité a l’habitude de violer les accords qu’elle signe, comme en témoigne son refus d’honorer la deuxième phase de l’accord de cessez-le-feu du 19 janvier 2025.

Un blocus total

Parallèlement à cette escalade de violence, l’occupant sioniste poursuit son blocus total sur l’enclave palestinienne, empêchant délibérément l’acheminement de l’aide humanitaire indispensable à la survie de la population. Comme l’a souligné Philippe Lazzarini, le chef de l’Agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), « cela fait trois semaines que les autorités sionistes ont interdit l’entrée de fournitures à Ghaza. Pas de nourriture, pas de médicaments, pas d’eau, pas de carburant », dénonçant cette « punition collective » contre la population de Ghaza. « Chaque jour qui passe sans que l’aide humanitaire n’arrive signifie que davantage d’enfants se couchent le ventre vide, que les maladies se propagent et que les privations s’aggravent. Chaque jour sans nourriture rapproche Ghaza d’une crise alimentaire aiguë », a-t-il ajouté, rappelant que « la grande majorité de la population de Ghaza est composée d’enfants, de femmes et d’hommes ordinaires ». Non content de ce blocus criminel, l’occupant sioniste a également imposé de nouvelles restrictions draconiennes aux organisations humanitaires internationales, notamment aux professionnels de la santé, qui se voient massivement refuser l’accès à l’enclave. Selon le site américain d’investigation « Drop Site News », depuis début février, près de la moitié des médecins ayant reçu une autorisation préalable de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour entrer à Ghaza ont appris la veille de leur entrée prévue que l’accès leur était refusé par l’armée sioniste. « Cette augmentation des refus… nous n’avons jamais rien vu de tel », a déclaré Dr Nabeel Rana, un chirurgien vasculaire, qui s’est porté volontaire à Ghaza lors de deux missions distinctes en 2024 et s’est vu refuser l’entrée pour la première fois le 24 février.  » Cette politique délibérée d’obstruction intervient alors que le système de santé de Ghaza a été décimé par l’agression sioniste, avec actuellement un seul hôpital pleinement opérationnel sur le territoire et 20 hôpitaux partiellement opérationnels, confrontés à de graves pénuries de fournitures médicales de base, d’équipements et de lits d’hospitalisation.

Escalade en Cisjordanie

Tandis que les médias internationaux focalisent leur attention sur les éventuelles négociations de cessez-le-feu, l’entité sioniste poursuit également son offensive meurtrière en Cisjordanie occupée. Les forces d’occupation continuent leur agression contre la ville de Jénine et son camp pour le 63e jour consécutif, faisant 34 martyrs et des dizaines de blessés. Ce lundi à l’aube, elles ont attaqué le village de Silat al-Harithiya, à l’ouest de Jénine, et arrêté trois Palestiniens. Depuis le début de cette opération, les forces d’occupation ont arrêté au moins 230 Palestiniens, tandis que 21.000 personnes ont été déplacées du camp, réparties entre la ville de Jénine et certains villages du gouvernorat. Selon la municipalité de Jénine, les autorités d’occupation ont émis des ordres de démolition pour environ 66 bâtiments, soit 300 maisons, à l’intérieur du camp et dans plusieurs quartiers. L’ONG Médecins sans frontières (MSF) a dénoncé lundi la situation « extrêmement précaire » des Palestiniens déplacés par cette agression militaire en cours dans le nord de la Cisjordanie occupée. Selon les Nations unies, cette offensive a déplacé quelque 40.000 habitants qui sont « privés d’abris adéquats, de services de base et d’accès aux soins de santé », selon MSF. « Une telle ampleur de déplacements forcés et de destruction des camps n’a pas été observée depuis des décennies en Cisjordanie », a déclaré le directeur des opérations de MSF, Brice de la Vingne. « Les gens ne peuvent pas rentrer chez eux car les forces sionistes ont bloqué l’accès aux camps, détruisant les maisons et les infrastructures », a-t-il ajouté. La répression sioniste s’étend également aux prisons où les Palestiniens, y compris des mineurs, subissent des conditions de détention inhumaines. La Commission des affaires des prisonniers et le Club des prisonniers palestiniens ont annoncé ce lundi le martyre du détenu mineur Walid Ahmed, âgé de seulement 17 ans, dans la prison sioniste de Megiddo. Il est « le 63e martyr dans les prisons de l’occupation depuis le début de la guerre d’extermination, dont au moins 40 de Ghaza », précisent les deux organisations palestiniennes qui dénoncent « un nouveau crime dans le registre de la brutalité de l’occupant sioniste, qui a atteint son apogée depuis le début de la guerre d’extermination ».

Nouvelle proposition de cessez-le-feu

Face à cette situation catastrophique, l’Égypte a soumis la semaine dernière une nouvelle proposition visant à relancer l’accord de cessez-le-feu dans la bande de Ghaza après la rupture de la trêve par l’entité sioniste. Cette initiative prévoit d’établir un calendrier de libération des otages, soit cinq par semaine, à condition que l’entité sioniste entame au bout de la première semaine les négociations de la deuxième phase de l’accord de cessez-le-feu, qui doit conduire au retrait des troupes sionistes de Ghaza. Le Caire a aussi proposé que cet arrangement s’accompagne de garanties de sécurité américaines. Selon des sources proches des services de sécurité égyptiens, le Hamas et Washington auraient accepté cette proposition, à laquelle l’entité sioniste n’a en revanche pas encore répondu. Cette absence de réponse ne surprend guère les observateurs, tant l’objectif des sionistes, comme le rappelle « Mondoweiss », « a toujours été de s’emparer de toute la Palestine historique et de déplacer tous les Palestiniens ». L’article souligne que lors des guerres de 1948 et de 1967, « d’immenses parties de la Palestine historique ont été saisies, des milliers de Palestiniens tués et des centaines de milliers d’autres nettoyés sur le plan ethnique ». « Ce à quoi nous assistons, aujourd’hui, éclipse tous les assauts historiques contre les Palestiniens », conclut-il, une réalité qui se vérifie chaque jour davantage sous nos yeux, dans l’indifférence coupable d’une communauté internationale paralysée.

Lyes Saïdi

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