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Commission chargée de l’élaboration d’une proposition de loi criminalisant la colonisation : D’anciens députés nommés membres honoraires

Le président de l’Assemblée populaire national a reçu hier d’anciens députés nommés membres honoraires de la commission spéciale chargée d’élaborer une loi criminalisant la colonisation française en Algérie.

Cette nomination s’inscrit directement dans les efforts pour préserver la Mémoire nationale et faire face aux tentatives d’effacement et de négation des faits historiques, comme le souligne le communiqué officiel de l’APN. Les députés des précédentes législatures, qui ont déjà travaillé sur des propositions similaires relatives à la criminalisation de la colonisation, sont désormais reconnus pour leur travail préalable. « Dans le cadre des efforts pour préserver la Mémoire nationale et faire face aux tentatives d’effacement et de négation des faits et de la réalité historiques, et après installation de la commission spéciale chargée d’élaborer une proposition de loi criminalisant la colonisation, les députés des anciens mandats législatifs ayant initié des propositions similaires ont été invités (…) et afin de tirer parti de leur expérience, ils ont été nommés membres honoraires de la commission spéciale, en reconnaissance de leurs efforts et contributions », précise le communiqué. Cette initiative, ajoute la même source, s’inscrit dans le cadre de « l’engagement de l’institution législative à défendre les causes historiques justes et à œuvrer pour la reconnaissance des crimes coloniaux subis par le peuple algérien », ce qui est de nature à « renforcer la souveraineté nationale et à protéger les générations futures contre l’oubli ». Les députés participants ont salué cette initiative qu’ils considèrent comme une « étape importante » pour approfondir la conscience historique et renforcer le processus de révélation de la réalité historique, exprimant leur volonté de soutenir et de valoriser cette démarche en tant que partie de l’effort national visant à récupérer les droits moraux et historiques du peuple algérien et à conjuguer tous les efforts pour faire avancer ce projet, réaliser ses objectifs au service de l’intérêt national, en préservant le legs des générations qui ont lutté pour la liberté et l’indépendance.

Cette initiative vise à renforcer la souveraineté nationale et protéger les générations futures contre l’oubli.

Les motivations sont clairement affichées : soutenir un projet qui s’inscrit dans l’effort national de récupération des droits moraux et historiques du peuple algérien, tout en préservant le legs des générations qui ont lutté pour la liberté et l’indépendance.  La démarche s’inscrit également dans une dynamique continentale, faisant écho à la résolution de l’Union africaine qui classe l’esclavage et la colonisation comme des crimes contre l’humanité.

Brahim Boughali avait rappelons, annoncé dimanche cette initiative soulignant qu’lle n’est pas un simple règlement de comptes avec l’histoire, mais une nécessité pour établir des relations équilibrées entre l’Algérie et la France, fondées sur la vérité historique et le respect mutuel. La commission devra documenter juridiquement les crimes perpétrés durant la période coloniale, de 1830 à 1962 : massacres du 8 mai 1945, utilisation d’armes biologiques, essais nucléaires dans le Sahara, pose de mines antipersonnel. Comme l’a souligné à plusieurs reprises le président Abdelmadjid Tebboune, « le dossier mémoriel ne s’érode pas avec le temps et n’est pas négociable ».  Dans les prochains mois, la commission devra présenter un rapport détaillé et une proposition de loi qui seront soumis au vote de l’Assemblée populaire nationale, puis transmis au Conseil de la Nation pour approbation finale. Un processus qui démontre que la mémoire n’est pas un concept abstrait, mais une construction active, politique et collective.

Hocine Fadheli

admin

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