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Importation des moutons de l’Aïd  : Un plan préliminaire mis en place

Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural et de la Pêche maritime, Youcef Cherfa, a présidé hier une réunion de la Commission nationale chargée de l’importation des moutons pour l’Aïd al-Adha et de l’encadrement de leur distribution.

Cette rencontre a permis de présenter le plan préliminaire de gestion de cette opération d’envergure, depuis l’arrivée des navires transportant les troupeaux dans les ports aménagés jusqu’aux points de vente directe aux citoyens à travers les différentes wilayas du pays. Cette réunion de coordination a rassemblé les secrétaires généraux des secteurs concernés (Intérieur et Collectivités locales, Finances, Agriculture et Développement rural et Pêche maritime, Transport, Travail, Industrie et Commerce), ainsi que des représentants de la Gendarmerie nationale, de la Sûreté nationale, des Douanes, les directeurs des services agricoles des wilayas d’Alger, Blida, Bouira et Boumerdès, et les directeurs des entreprises économiques impliquées dans cette opération. Les membres de la commission ont examiné le plan opérationnel qui comprend des détails précis sur le calendrier d’importation et d’entrée des troupeaux, les conditions d’accueil dans les ports, et leur transport direct vers les sites de quarantaine sanitaire avant leur distribution vers les points de vente recensés par les services des wilayas, tout en garantissant le contrôle sanitaire et sécuritaire par les organismes compétents. Dans ce contexte, le ministre a donné des directives pour la mise en place d’un comité technique restreint composé de tous les secteurs concernés, chargé de déterminer la répartition des quotas de moutons par wilaya, les modalités d’organisation des points de vente et la date de début des ventes aux citoyens. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du programme ambitieux lancé par le Président de la République prévoyant l’importation d’un million de têtes ovines. Les wilayas ont déjà reçu des instructions pour recenser rapidement les fonctionnaires et employés souhaitant bénéficier de cette opération. Dans plusieurs régions, les autorités ont transmis des circulaires aux communes et différents secteurs locaux pour établir des listes précises des personnels intéressés. Ces animaux seront commercialisés à des prix contrôlés, oscillant entre 50.000 et 60.000 DA selon les conditions d’éligibilité établies, une mesure visant particulièrement à soutenir les familles à revenus faibles et moyens. Pour les consommateurs, cette initiative représente une opportunité d’acquérir un mouton à un prix nettement inférieur à celui du marché local, où les tarifs peuvent atteindre des niveaux prohibitifs à l’approche de cette fête religieuse. Dans certaines wilayas à vocation agricole et pastorale, le cheptel local reste insuffisant face à la demande pour l’Aïd, créant un déséquilibre majeur entre l’offre et la demande qui se répercute directement sur les prix. Face à cette situation, les autorités ont mis en place un dispositif logistique conséquent comprenant des points de collecte pour les ovins importés et des espaces de commercialisation répartis stratégiquement sur le territoire. Les secteurs prioritairement ciblés par cette opération sont l’éducation, la santé et les collectivités locales, dont les commissions des œuvres sociales ont commencé à établir les listes des bénéficiaires potentiels. Les directeurs d’établissements scolaires ainsi que les responsables des centres de santé coordonnent avec leurs services sociaux l’identification des employés intéressés. L’ensemble du processus sera encadré par des entreprises et institutions publiques spécialisées dans la filière ovine, sous la supervision directe des autorités. Des dispositions spécifiques garantiront la transparence et l’efficacité de l’opération, avec une attention particulière portée aux catégories sociales les plus vulnérables, conformément aux directives présidentielles. Cette initiative s’inscrit dans une politique plus large visant à préserver le pouvoir d’achat des citoyens et à leur permettre de célébrer dignement cette fête religieuse importante, malgré les tensions persistantes sur le marché du bétail.

Samir Benisid

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