Le génocide sioniste se poursuit à Ghaza: Les Palestiniens « ont besoin d’actions »
Le peuple palestinien continue de subir les conséquences dévastatrices de l’agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza, où le bilan s’est alourdi à 53.655 martyrs et 121.950 blessés depuis le 7 octobre 2023, selon les autorités sanitaires palestiniennes.
Au cours des dernières 24 heures seulement, 82 martyrs et 262 blessés sont arrivés dans les hôpitaux de Ghaza, tandis que de nombreux corps restent piégés sous les décombres, inaccessibles aux équipes de secours. Depuis la reprise de l’agression le 18 mars dernier, après une brève interruption consécutive à un accord de cessez-le-feu, 3.509 Palestiniens sont tombés en martyrs et 9.909 autres ont été blessés. Parmi les victimes de cette guerre impitoyable figurent un nombre alarmant de femmes et d’enfants. Selon ONU Femmes, plus de 28.000 femmes et jeunes filles sont tombées en martyres depuis octobre 2023, ce qui représente en moyenne une femme ou une jeune fille tuée chaque heure. Des milliers de ces victimes étaient mères, laissant derrière elles des enfants orphelins et des familles dévastées. La situation humanitaire à Ghaza a atteint un niveau catastrophique, en particulier depuis l’effondrement du cessez-le-feu en mars et l’imposition par l’occupation sioniste d’un blocus sur l’aide humanitaire depuis le 2 mars. Ce siège a plongé la population dans une crise de famine aiguë qui a déjà coûté la vie à de nombreuses personnes. Louise Waterridge, porte-parole de l’UNRWA, a dénoncé cette situation lors du point de presse hebdomadaire du bureau de l’ONU à Genève : « L’aide est à seulement trois heures de la bande de Ghaza, et pourtant nous continuons de voir des images d’enfants souffrant de malnutrition et d’entendre des récits de conditions de vie catastrophiques. » Elle a précisé que les entrepôts de l’UNRWA à Amman contiennent suffisamment de nourriture pour nourrir 200.000 personnes pendant un mois, mais que les restrictions sionistes entravent l’acheminement de cette aide vitale. L’ONG Médecins sans frontières (MSF) a également accusé l’occupation sioniste de ne laisser entrer à Ghaza qu’une aide « ridiculement insuffisante » face aux besoins de la population. « Ce plan est une manière d’instrumentaliser l’aide, en la transformant en outil au service des objectifs militaires des forces sionistes », a dénoncé Pascale Coissard, coordinatrice des urgences MSF à Khan Younes. L’organisation qualifie l’autorisation actuelle de 100 camions par jour de « tout à fait dérisoire » alors que la situation est si critique et que l’essentiel de la population de Ghaza, soit plus de 2 millions de personnes, dépend quasi entièrement de l’aide humanitaire. Par ailleurs, MSF rapporte qu’au moins 20 installations médicales à Ghaza ont été endommagées ou mises partiellement ou totalement hors service au cours de la semaine dernière par l’avancée des opérations terrestres sionistes, l’intensification des frappes aériennes et les ordres d’évacuation généralisés. Le 19 mai au matin, les équipes de MSF ont signalé avoir entendu près d’une frappe par minute à Khan Younes, dont l’une a touché l’enceinte de l’hôpital Nasser, à seulement 100 mètres de l’unité de soins intensifs gérée par l’ONG. Face à cette situation dramatique, la communauté internationale intensifie ses appels à mettre fin à l’agression. L’Italie, par la voix de son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani, a renouvelé son appel à l’entité sioniste pour qu’elle mette fin à ses opérations militaires visant les civils et ouvre immédiatement tous les points de passage pour permettre l’entrée de l’aide humanitaire. « Nous voulons un cessez-le-feu : la guerre contre la bande de Ghaza doit cesser ! », a-t-il déclaré. Le Royaume-Uni a annoncé la suspension des négociations avec l’entité sioniste sur un accord de libre-échange, tandis que l’Union européenne va réexaminer son accord d’association avec l’entité sioniste, en vigueur depuis 2000.
L’occupation tire sur une délégation diplomatique
Le chef de la diplomatie britannique David Lammy a qualifié l’escalade de l’offensive de « moralement injustifiable, totalement disproportionnée et contre-productive ». Cependant, comme le souligne le journal britannique The Guardian dans un éditorial, les habitants de Ghaza ont besoin « d’actions, et non de paroles » pour surmonter leurs souffrances actuelles. Malgré les condamnations internationales, l’occupation sioniste poursuit ses agressions, notamment en Cisjordanie occupée, où les forces d’occupation ont tiré mercredi à balles réelles sur une délégation diplomatique alors qu’elle se trouvait à l’entrée du camp de Jénine pour s’informer des conditions du camp de réfugiés et du siège qui lui est imposé. Les soldats de l’occupation présents dans le camp de Jénine ont abondamment tiré à balles réelles directement sur la délégation diplomatique alors qu’elle se trouvait dans les environs de Jénine pour s’informer des conditions du camp de réfugiés et du siège qui lui est imposé. Pendant la présence de la délégation près de la porte de fer installée par l’occupation à l’entrée du campement, « les forces de l’occupation ont ouvert le feu de manière intensive vers la délégation et un groupe de journalistes couvrant la visite », selon Wafa. Une délégation diplomatique composée de représentants de ministères arabes et étrangers a visité le siège de la province de Jénine mercredi matin et a été informée de la situation de la ville et du camp, notamment économique, a ajouté la même source.
Lyes Saïdi
L’Italie convoque l’ambassadeur de l’entité sioniste à Rome
Le chef de la diplomatie italienne Antonio Tajani a annoncé mercredi la convocation de l’ambassadeur de l’entité sioniste en Italie pour exiger « une explication officielle » après des tirs par l’armée de l’occupation contre des diplomates en Cisjordanie occupée. « Je viens de donner des instructions (…) pour convoquer l’ambassadeur (de l’entité sioniste à Rome) afin d’avoir des explications officielles sur ce qui s’est produit à Jénine », a-t-il écrit dans un message posté sur les réseaux sociaux après avoir dénoncé un peu plus tôt des menaces « inacceptables ». « Nous demandons (aux autorités d’occupation) des éclaircissements immédiats sur ce qui s’est passé. Les menaces contre les diplomates sont inacceptables », avait-il affirmé. Le vice-consul italien Alessandro Tutino, « qui va bien » et avec lequel le ministre s’est entretenu, « se trouvait parmi les diplomates » qui ont subi une attaque près du camp de réfugiés de Jénine, avait précisé M. Tajani.