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Hanoune : « Nous ne pouvons pas nous dérober de nos responsabilités »

La Secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, a indiqué hier que le contexte géopolitique actuel a motivé la décision de la formation politique de prendre part au scrutin présidentiel prévu le 7 septembre prochain.

Le Parti des travailleurs a annoncé la semaine dernière son intention de prendre part à la présidentielle du 7 septembre prochain. Des consultations avec la base du parti ont été lancées et la formation politique annoncera sa décision concernant la candidature qui sera présentée au mois de mai prochain. Une décision motivée par la conjoncture actuelle et les défis et menaces qu’elle impose, a souligné hier la secrétaire générale du parti, Louisa Hanoune lors d’une intervention sur les ondes de la Radio algérienne.  Celle-ci reviendra au cours de cette intervention sur les conditions dans lesquelles cette décision a été entérinée. Elle rappellera ainsi que « la décision de participer du PT est entérinée suite à de larges discussions ouvertes sur la prochaine présidentielle anticipée lors du dernier Comité central », réuni à Alger, les 19 et 20 avril en cours. « Nous avons conclu que ces élections n’étaient pas normales, car la situation dans laquelle elles vont se dérouler était particulière, voire très dangereuse, à l’échelle mondiale, quand on sait que les Etats-Unis s’orientent vers une troisième guerre mondiale », dit-elle. « A l’aune des développements gravissimes, en Ukraine, en Palestine et à Taiwan, aucun pays ne peut être épargné », avertit Mme Hanoune, soulignant que « notre pays est déjà ciblé, voire cerné, au niveau mondial par les dangers de grandes puissances, et ce, à cause de la position développée par l’Etat algérien via sa représentation au Conseil de sécurité de l’ONU». Et pour cause « le soutien franc au peuple palestinien et notre démarcation, comme pays, à l’échelle mondiale en jouant un rôle crucial au niveau du Conseil de sécurité». Louisa Hanoune a souligné que les débats de au sein du PT autour de la question de la présidentielle « ont été focalisés autour d’une question : avons-nous le droit d’être absents dans une conjoncture particulière pareille comme la présidentielle, pas uniquement pour nous, mais pour l’ensemble des pays, où l’administration US et ses ONG appendices interfèrent pour imposer un candidat, déstabiliser le pays afin de réaliser leurs objectifs et leurs intérêts ? » Et partant, la conclusion était : « nous ne pouvions nous permettre de nous dérober à nos responsabilités », ajoute-elle. Elle explique aussi que cette décision ne veut pas dire qu’il s’agit « mettre de côté, ni d’ignorer, nos difficultés et nos problèmes internes, bien au contraire, c’est de chercher comment les aborder. Et si nous étions dans une situation normale, nous aurions mis en avant les questions démocratiques, etc. » Mais, le combat d’aujourd’hui, dit-elle, « est existentiel et de survie de notre pays et de son intégrité. » Aux yeux de Mme Hanoune, l’essentiel est que cette présidentielle va être « un combat existentiel intégrant la nécessité d’assécher les viviers de la détresse et du désespoir ». « Les forces de destruction utilisent et instrumentalisent toujours les détresses pour réaliser leurs plans et leurs intérêts ».

Interrogée sur la possibilité de la voir présenter sa candidature au scrutin, la SG du PT a souligné que le parti devra statuer sur la question de candidature lors de la session extraordinaire dudit Conseil qui regroupe Comité central et les comités de wilayas laquelle est convoquée avant fin mai prochain.

Hocine Fadheli

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