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Réunion du Gouvernement : Les deux instances dédiées à l’importation et à l’exportation au menu

Le Premier ministre, Nadir Larbaoui, a présidé ce mercredi une réunion du gouvernement principalement consacrée à l’examen du cadre réglementaire portant création de deux instances nationales chargées respectivement de l’importation et de l’exportation. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des directives du Président Abdelmadjid Tebboune relatives à la réorganisation du commerce extérieur, visant à optimiser la gestion des échanges commerciaux de l’Algérie avec l’étranger. Selon le communiqué des services du Premier ministre, cette réunion a permis d’examiner « le cadre réglementaire portant création, organisation et fonctionnement de deux instances nationales chargées respectivement de l’importation et de l’exportation, et ce, en exécution des instructions données par Monsieur le Président de la République relatives à l’organisation du commerce extérieur ». Cette décision fait suite aux instructions précises formulées par le chef de l’État lors du Conseil des ministres tenu en avril dernier, où il avait ordonné « l’installation et l’activation des organismes annoncés lors de sa rencontre avec les opérateurs économiques ». Le Président Tebboune avait alors souligné que « le caractère institutionnel de l’instance chargée des importations, avec la participation de plusieurs secteurs, permet, grâce à un travail anticipatif basé sur des informations fiables, de déterminer avec précision les besoins en importation, et assure une intervention rapide et la prise des décisions les plus efficaces de manière flexible et correcte ». Cette instance sera placée « sous la tutelle du Premier ministre », précise le communiqué.

La création de ces deux organismes représente un tournant majeur dans la stratégie commerciale de l’Algérie, dans un contexte où le pays cherche à diversifier son économie et à réduire sa dépendance aux hydrocarbures. Cette restructuration vise à mieux encadrer les opérations d’importation tout en stimulant les exportations hors hydrocarbures, un objectif prioritaire pour le gouvernement algérien. Lors de la deuxième édition de la Rencontre nationale avec les opérateurs économiques, le Président Tebboune avait d’ailleurs annoncé que « l’exportation ne se fera plus via l’ALGEX » et que les deux instances seraient créées « avant la fin du mois de mai », conformément au calendrier prévu.

Par ailleurs, le gouvernement a également examiné lors de cette réunion « le cadre réglementaire fixant les conditions et les modalités de concession convertible en cession des terrains relevant du domaine privé de l’État destinés à la réalisation de projets de promotion immobilière à caractère commercial ». Cette mesure s’inscrit dans le cadre de la finalisation de l’approche adoptée pour la promotion de la gestion du foncier économique relevant du domaine privé de l’État, un levier important pour stimuler l’investissement dans le secteur immobilier.

En outre, et conformément aux engagements du Président de la République en matière de sécurité alimentaire, le gouvernement a entendu une communication sur « l’état d’avancement du programme national de renforcement des capacités de stockage des céréales, qui ambitionne de porter la capacité de stockage nationale de 4 à 9 millions de tonnes ».

Relance de l’industrie des smartphones en Algérie

Un autre point important abordé lors de cette réunion gouvernementale concerne le projet de montage et d’assemblage des téléphones mobiles en Algérie. Le gouvernement a ainsi entendu « une communication sur l’état d’avancement du dossier relatif à l’investissement dans les smartphones, y compris le projet de montage et d’assemblage des téléphones mobiles en Algérie ». Ce projet s’inscrit « dans le cadre des efforts visant à développer cette filière de l’industrie nationale et à renforcer sa contribution au transfert et à la localisation des technologies, ainsi qu’à la participation des compétences nationales, notamment des jeunes, dans ce processus », précise le communiqué.

Il convient de rappeler que l’assemblage de smartphones en Algérie avait été suspendu en 2019, les autorités estimant que cette activité ne favorisait pas suffisamment l’intégration nationale. La relance de ce secteur est désormais envisagée dans une optique différente, avec un accent particulier sur le transfert de technologie et la valorisation des compétences locales. Un nouveau cahier des charges est attendu pour encadrer cette industrie et maximiser ses retombées économiques pour le pays.

Samira Ghrib

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