Économie

Forum des pays exportateurs de gaz: Le gaz naturel au cœur de la transition énergétique mondiale

Le Secrétaire général du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF), Mohamed Hamel a souligné, lors de la session plénière de clôture de la Conférence Mondiale du Gaz 2025 qui s’est tenue à Pékin samedi, le rôle stratégique du gaz naturel dans les systèmes énergétiques futurs. Face aux défis climatiques et aux impératifs de sécurité énergétique, le SG du GECF a défendu une approche pragmatique et équilibrée de la transition énergétique, plaçant le gaz naturel au centre des solutions durables. Son discours intervient dans un contexte où les politiques énergétiques mondiales cherchent un équilibre entre objectifs environnementaux et réalités économiques, particulièrement après les récentes tensions géopolitiques qui ont bouleversé les marchés énergétiques internationaux.

Mohamed Hamel a souligné que le pragmatisme revient progressivement dans le discours énergétique mondial, avec une reconnaissance croissante du caractère indispensable du gaz naturel pour garantir la sécurité énergétique tout en soutenant des transitions justes, ordonnées et équitables. Cette position reflète l’évolution des perspectives internationales sur la transition énergétique, où les considérations de faisabilité technique et économique gagnent en importance face aux objectifs purement environnementaux. Le Secrétaire général a mis en avant le rôle unique du gaz naturel dans l’alignement de la croissance économique, du progrès social et de la protection environnementale, trois piliers fondamentaux du développement durable selon les critères internationaux.

S’appuyant sur les prévisions du GECF, Mohamed Hamel a projeté une augmentation de 32% de la demande mondiale de gaz d’ici 2050, réaffirmant ainsi la pertinence à long terme de cette ressource dans le paysage énergétique en évolution. Il a particulièrement insisté sur le rôle central du gaz naturel dans la substitution du charbon, dans le soutien à la fiabilité des systèmes électriques dominés par les énergies renouvelables intermittentes, et dans la réponse aux nouvelles sources de demande de base provenant des centres de données, de l’infrastructure numérique et des besoins accrus de climatisation. Ces secteurs, en pleine expansion avec la digitalisation de l’économie mondiale, représentent des marchés d’avenir considérables pour l’industrie gazière. Au-delà de la production d’électricité, Mohamed Hamel a souligné l’importance du gaz naturel dans la décarbonisation des industries énergivores telles que la production de ciment, d’acier, de fer et de verre, secteurs qui dépendent de la chaleur à haute température et pour lesquels peu d’alternatives technologiques existent actuellement.

Dans ce contexte industriel, il a identifié l’hydrogène bleu, dérivé du gaz naturel avec capture, utilisation et stockage du carbone (CCUS), comme une solution viable pour réduire les émissions dans les secteurs difficiles à décarboner. Cette technologie représente un pont essentiel vers une économie de l’hydrogène plus propre, permettant de valoriser les infrastructures gazières existantes tout en réduisant l’empreinte carbone. Il a également souligné l’utilisation critique du gaz naturel comme matière première pour la production d’engrais, fondamentale pour assurer la sécurité alimentaire mondiale, un enjeu géopolitique majeur dans un contexte de croissance démographique soutenue.

Abordant la question de l’accès à l’énergie, Mohamed Hamel a appelé à une action urgente pour développer les solutions de cuisson propre, particulièrement en Afrique où des millions de personnes dépendent encore de la biomasse traditionnelle. Il a préconisé la transition vers le gaz de pétrole liquéfié (GPL), soulignant ses bénéfices considérables sur la santé, l’environnement et le développement socioéconomique. Cette transition, a-t-il noté, est particulièrement transformatrice pour les femmes et les enfants et contribue à la réalisation de plusieurs Objectifs de développement durable des Nations Unies. Dans ce contexte, il a souligné le besoin urgent d’investissements soutenus tout au long de la chaîne de valeur du gaz, appelant à des politiques énergétiques prévisibles, des signaux de demande à long terme clairs et une certitude réglementaire comme facilitateurs critiques pour débloquer les capitaux nécessaires aux infrastructures à grande échelle.

S.G.

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