Route transsaharienne: Le projet de corridor économique fait l’unanimité
La 76e réunion du Comité de liaison de la route transsaharienne (CLRT) tenue mardi à Alger a révélé une adhésion unanime des pays traversés par cette infrastructure stratégique au projet de corridor économique. Le ministre des Travaux publics et des Infrastructures de base, Lakhdar Rekhroukh, a souligné que cette rencontre reflète « la volonté de tous les pays traversés par cette infrastructure à atteindre l’objectif de création d’un corridor économique le long de cette route ». M. Rekhroukh a particulièrement mis en avant l’engagement constant des six pays concernés, déclarant : « La première des choses qu’on peut retenir à travers cette rencontre, c’est la disponibilité des pays de la transsaharienne à continuer à œuvrer pour atteindre les objectifs du comité. Ils ont marqué leur présence, quelle que soit la conjoncture. Ils ont marqué leur intérêt pour le projet de corridor économique. » Cette mobilisation implique l’Algérie, la Tunisie, le Mali, le Niger, le Tchad et le Nigeria, ainsi que des représentants de la Cnuced et d’institutions financières internationales.
Conçu dans une logique d’intégration économique continentale, le projet de corridor vise à valoriser la transsaharienne de 10.000 km via la facilitation du transit, du transport, du commerce et la génération d’investissements. Le ministre a insisté sur le fait que cette session témoigne « d’une volonté collective qui n’a pas faibli, et ne faiblira pas, face aux défis circonstanciels ou géographiques » et reflète « la maturité de nos institutions continentales et leur capacité à poursuivre leur construction commune ».
L’Algérie affirme son leadership continental à travers des projets structurants majeurs, notamment « le projet de la ligne ferroviaire nord-sud, initié par le président de la République M. Abdelmadjid Tebboune ». Le ministre a souligné que « cette voie ferrée est le meilleur moyen de transport de marchandises, et qui va relier certains pays voisins enclavés, en leur donnant accès aux ports algériens, qui sont en plein travaux d’agrandissement et de modernisation ».
Avec un taux de réalisation de 90% de la route transsaharienne, M. Rekhroukh a estimé qu' »il est temps pour le secteur des travaux publics de passer le flambeau aux secteurs économiques ». Cette transition stratégique s’est concrétisée par l’installation d’un nouveau secrétaire général du CLRT, Mohamed Ould Mohamedi, un économiste chargé d’établir un cadre pratique de coopération entre les États membres et de créer un mécanisme de gestion du corridor vers des perspectives d’intégration économique régionale. Dans sa section algérienne de 2.400 km, la transsaharienne est entièrement achevée.
R.N.