Économie

AAPI: 9 milliards de dollars d’investissements étrangers enregistrés depuis 2022

L’Algérie consolide son attractivité économique avec un portefeuille de 270 projets d’investissement étranger représentant une valeur totale déclarée de 9 milliards de dollars, confirmant l’efficacité des réformes structurelles engagées par les pouvoirs publics depuis 2022. Ces résultats, révélés par Omar Rekkache, directeur général de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), témoignent d’une dynamique d’investissement soutenue qui s’inscrit dans une tendance mondiale contrastée.

« Le nombre de projets liés aux étrangers, enregistrés par l’AAPI depuis le 1er novembre 2022 (date de début de ses activités) jusqu’à présent, s’élève à 270 projets, comprenant aussi bien des investissements directs que des partenariats avec des opérateurs économiques locaux », a déclaré M. Rekkache lors d’une conférence consacrée à la relance de l’investissement productif. Cette performance remarquable s’étend sur une période de moins de trois années d’activité de l’agence, créée dans le cadre de la refonte du dispositif institutionnel d’accompagnement de l’investissement.

La diversification sectorielle constitue l’une des caractéristiques marquantes de ces investissements, qui concernent « divers secteurs d’activité, dont l’industrie, l’agriculture et les énergies renouvelables ». Cette répartition illustre la capacité de l’économie algérienne à attirer des capitaux étrangers au-delà du secteur énergétique traditionnel, s’inscrivant dans la stratégie nationale de diversification économique.

Le directeur général de l’AAPI a souligné que ces chiffres ne représentent qu’une « donnée préliminaire, en raison du nombre croissant de manifestations d’intérêt d’investisseurs étrangers, attirés par les importants avantages compétitifs offerts par l’Algérie ». Cette précision laisse entrevoir un potentiel de croissance significatif du portefeuille d’investissements étrangers, alimenté par un flux constant de nouvelles propositions d’investissement.

L’AAPI développe une approche proactive pour optimiser cette dynamique d’investissement. Selon M. Rekkache, l’agence « œuvre actuellement à faciliter l’augmentation de ces investissements, notamment en mettant à disposition des assiettes foncières appropriées dans les zones sollicitées par les investisseurs, sans oublier le renforcement de l’attractivité des régions connaissant une faible demande, afin d’assurer une répartition équitable des investissements à travers l’ensemble du territoire national ». « Les derniers projets lancés dans plusieurs wilayas du pays, en particulier à Djelfa, Saïda et Chlef, ont contribué à dynamiser l’activité économique dans plusieurs régions », a affirmé le responsable, illustrant l’impact positif de cette approche sur le développement régional. L’agenda des investissements s’enrichit régulièrement de nouveaux projets structurants. M. Rekkache a annoncé « le lancement, lundi prochain, d’un grand projet dans le domaine de l’agroalimentaire dans la wilaya de Relizane », confirmant la dynamique positive et la continuité des flux d’investissement. Ce projet s’inscrit dans la stratégie de développement du secteur agroalimentaire, identifié comme prioritaire dans la politique de diversification économique.

L’Algérie avance dans un contexte défavorable

Cette performance contraste avec la tendance mondiale observée par la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), qui fait état d’une chute de 11% des investissements étrangers directs mondiaux en 2024, établis à 1.500 milliards de dollars. Le rapport de la CNUCED évoque un contexte international marqué par la multiplication des barrières, le recul de la mondialisation et l’aggravation des tensions géopolitiques affectant le climat d’investissement mondial.

Malgré ce contexte défavorable, l’Algérie a maintenu sa trajectoire positive avec des flux d’IDE totalisant 1,4 milliard de dollars en 2024, contre 1,2 milliard en 2023, selon les évaluations de la CNUCED. Cette progression traduit une réelle amélioration du climat des affaires, résultant des profondes réformes introduites pour simplifier et débureaucratiser l’acte d’investir.

Les réformes structurelles engagées depuis 2020 constituent le socle de cette attractivité renforcée. La levée de la règle des 51-49% qui limitait la participation étrangère, la mise en place du dispositif AAPI assurant un traitement équitable entre investisseurs nationaux et étrangers, la réorganisation de l’accès au foncier économique, et la garantie d’une stabilité décennale du cadre réglementaire ont créé un environnement propice à l’investissement étranger. L’Algérie, avec un stock total d’IDE estimé à 38,2 milliards de dollars selon la CNUCED, continue d’améliorer significativement son positionnement. L’activation prochaine du guichet unique de l’investissement, destiné à centraliser l’ensemble des procédures et formalités, devrait renforcer cette attractivité en simplifiant davantage les démarches administratives pour les investisseurs.

Sabrina A.

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