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Automobile : d’autres marques arrivent !

Près de 180.000 véhicules seront importés d’ici à la fin de l’année pour répondre à la demande sur le marché automobile

Le marché automobile algérien s’ouvre progressivement. Après l’Italien Fiat au début de l’année, le chinois JAC représenté Emin auto a lancé ses activités jeudi dernier, alors que l’Allemand Opel marque relevant du groupe Stellantis tout comme Fiat,et représenté par le groupe Halil, le fera dès mercredi. La commercialisation des véhicules des trois constructeurs permettra d’alléger les tensions sur le marché automobile marquée par une forte demande après près de quatre années de fermeture totale. Et ce n’est qu’un début. Car en plus de l’entrée en service de l’usine Fiat à Oran au début du mois de décembre, d’autres marques arriveront prochainement sur le marché, grâce aux agréments accordés par les services du ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique à près d’une quarantaine de concessionnaires automobiles. C’est d’ailleurs ce qu’a annoncé hier sur les ondes de la Radio algérienne, le directeur central au ministère, Aggoune Mokdad. Il a précisé dans ce sens que  « 38 opérateurs ont obtenu l’agrément définitif de concessionnaire de véhicules, tous types confondus (de tourisme, utilitaires, industrielles, engins, motocycles, bus et camions), dont 12 spécialisés dans la commercialisation de voitures de tourisme ».  Parmi eux 14 ont finalisé les procédures de domiciliation de l’importation ce qui permettra d’importer 180.000 véhicules d’ici la fin de l’année. Le même responsable a expliqué que le processus d’octroi des agréments avait été lancé après la promulgation des décrets exécutifs fixant les conditions et les modalités d’exercice de l’activité de concessionnaire de véhicules et de l’activité de construction de véhicules, le 17 novembre 2022, « les autorités publiques, notamment le ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, ayant finalisé les procédures réglementaires y afférentes dans un délai de huit semaines ». A ce titre, 300 dossiers ont été étudiés en l’espace de dix mois, a-t-il fait savoir, précisant que « 112 dossiers ont été acceptés, dont 70 ont obtenu une autorisation préalable d’exercice de l’activité, avant l’octroi de 38 agréments définitifs de concessionnaire de véhicules (60%) aux opérateurs ayant rempli les conditions du cahier des charges ». Et d’ajouter que ce nombre représentait « une moyenne d’un agrément accordé tous les 10 jours » depuis le lancement de l’opération. Sur les 38 agréments définitifs accordés, 24 marques ont obtenu le certificat de respect du ministère du Commerce et de la Promotion des exportations, ce qui permettra d’importer près de 180.000 unités avant la fin de l’année en cours, en attendant le parachèvement par le reste des marques (14 marques) des procédures d’importation, a expliqué M. Aggoune. Concernant les marques officiellement agréées, le responsable a précisé que 79% étaient des marques asiatiques et 21% européennes, ajoutant que l’importation des véhicules restait une procédure « temporaire » visant à satisfaire les besoins du marché et à assurer la disponibilité des véhicules au niveau local. Dans ce cadre, il a fait observer que cette procédure avait commencé à donner ses fruits grâce aux véhicules importés jusqu’à présent dans le sens où une baisse des prix a été enregistrée sur le marché national, relevant que l’arrivée des autres marques les prochains jours renforcera cette tendance baissière des prix. M.Aggoune a fait savoir que la commercialisation des véhicules importés était temporaire avant de passer à la concrétisation de l’objectif stratégique de l’Etat, à savoir « parvenir à une véritable industrie pérenne à même de créer des emplois permanents, de contribuer à la relance économique, de générer de la richesse et d’augmenter le PIB ». Il a rappelé que la concrétisation de cette industrie passait par l’encouragement de la sous-traitance, appelant les opérateurs et concessionnaires à « se lancer dans l’intégration de la production de certains accessoires et pièces automobiles localement en vue d’augmenter le taux d’intégration ». Evoquant le projet d’usine FIAT à Oran, le responsable à fait savoir que « selon les données disponibles, son lancement devrait intervenir début décembre prochain », relevant que l’année 2024, « sera celle de l’industrie automobile pour les secteurs public et privé » à la faveur des différentes usines automobiles en place ou qui seront concrétisées dans différentes wilayas du pays.

Samir Benisid

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