Culture

Ouverture du Festival culturel national du patrimoine naïli à Djelfa

Le patrimoine entre tradition et modernité numérique

La Maison de la culture « Ibn Rochd » de Djelfa a vibré lundi soir au rythme de l’ouverture de la deuxième édition du Festival culturel national du patrimoine naïli, désormais érigé au rang de festival national après avoir été initialement conçue comme un événement local. Comme l’a souligné le représentant du ministère de la Culture et des Arts, Ibrir Smaïl, cette élévation au statut national constitue « la preuve de l’intérêt que porte l’État à cette manifestation culturelle », confirmant ainsi l’engagement des pouvoirs publics dans la sauvegarde et la promotion du patrimoine immatériel.

Le choix du thème « Le patrimoine naïli dans l’horizon du développement culturel et de l’intelligence artificielle » révèle une approche novatrice qui interroge les modalités de transmission et de préservation du patrimoine à l’ère numérique. Cette thématique, audacieuse et prospective, constitue selon le commissaire du festival Mokhtar Sedikki « un appel explicite à intégrer le patrimoine culturel naïli au cœur de la dynamique numérique et culturelle que vit le monde ». Cette vision s’inscrit dans une démarche contemporaine qui reconnaît les défis et les opportunités que représentent les nouvelles technologies pour la sauvegarde et la diffusion du patrimoine culturel. La programmation de cette édition illustre cette ambition de conjuguer tradition et innovation à travers un programme riche et diversifié. Les organisateurs ont conçu un parcours intellectuel et artistique qui s’étend sur quatre journées complètes, mêlant rigueur académique et expression artistique. Les colloques et séances scientifiques, animés par des chercheurs et universitaires, offrent un cadre de réflexion approfondie sur les enjeux contemporains du patrimoine naïli, tandis que les interventions académiques permettent d’éclairer les multiples facettes de cet héritage culturel. Cette approche scientifique est complétée par une dimension expérientielle à travers l’organisation d’un salon dédié au patrimoine naïli, véritable immersion dans l’univers culturel de la région.

La diversité des activités culturelles programmées témoigne de la richesse et de la complexité du patrimoine naïli, qui englobe des expressions artistiques variées allant de la littérature orale aux arts décoratifs, en passant par la musique traditionnelle et les savoir-faire artisanaux. Cette multiplicité des formes d’expression culturelle reflète la vitalité d’un patrimoine qui, loin d’être figé dans le passé, continue de nourrir la créativité contemporaine et d’inspirer de nouvelles formes d’expression artistique.

Le wali de Djelfa Djahid Moussa, souligne ainsi que « le patrimoine naïli mérite un effort considérable pour révéler ses trésors et ses richesses » révèle la conscience des enjeux liés à la valorisation de ce patrimoine régional. Cette mobilisation institutionnelle, qui voit dans ce festival « une véritable opportunité de faire connaître aux habitants de la région ce patrimoine authentique », témoigne de la volonté de créer un pont entre les générations et de sensibiliser les populations locales à la richesse de leur héritage culturel.

Mohand S.

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