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Instrumentalisation humanitaire par l’occupation sioniste à Ghaza: De nouveaux sommets de perversité

La création de la prétendue « Fondation humanitaire de Ghaza » en février dernier marque un tournant dramatique dans l’instrumentalisation de l’aide humanitaire par l’occupation sioniste, atteignant selon l’ex-eurodéputé espagnol Manu Pineda de nouveaux sommets de perversité.

Cette organisation, dirigée par d’anciens agents des services secrets américains et des mercenaires, sert sous couvert de distribution alimentaire le projet sioniste de transformer Ghaza en un archipel de camps de concentration du XXIe siècle. L’objectif ultime de cette soi-disant fondation consiste à imposer l’émigration volontaire de la population palestinienne par la famine, la militarisation de la survie et le contrôle démographique colonial. Cette stratégie s’inscrit dans la continuité sioniste du Plan Dalet de 1948, basé sur le nettoyage ethnique par massacres et expulsions, puis de l’occupation des territoires palestiniens de 1967, axée sur la fragmentation territoriale. La Fondation humanitaire de Ghaza incarne le dernier stade du colonialisme et constitue le couronnement du génocide en cours, sa mission n’étant pas d’apporter de l’aide mais de démanteler la souveraineté palestinienne et de consolider l’apartheid. Ghaza devient ainsi non seulement une tragédie mais le terrain d’essai d’un nouvel ordre international basé sur la déshumanisation privatisée, transformant la philanthropie en nouvelle arme génocidaire. Cette instrumentalisation intervient dans un contexte où l’agression sioniste contre Ghaza s’intensifie quotidiennement depuis la violation de l’accord de cessez-le-feu du 19 janvier. Les bombardements incessants ont fait ce lundi huit nouveaux martyrs palestiniens, portant le bilan total à plus de 196.000 martyrs et blessés depuis le 7 octobre 2023, majoritairement des enfants et des femmes, auxquels s’ajoutent plus de 11.000 disparus et des centaines de milliers de déplacés. Les forces d’occupation ciblent systématiquement les journalistes palestiniens, deux professionnels des médias ayant été assassinés dimanche, portant à 230 le nombre de journalistes martyrs depuis octobre 2023, dans une tentative continue de faire taire la voix libre et d’obscurcir la vérité.

43 Palestiniens tués près d’un point d’eau

Le ciblage délibéré des infrastructures civiles révèle la nature génocidaire de cette agression. Dimanche, 43 Palestiniens sont tombés en martyrs dans des frappes sur la bande de Ghaza, dont 20 personnes dans le camp de réfugiés de Nousseirat, parmi lesquelles dix enfants tués près d’un point de distribution d’eau potable. Ces attaques contre les sources d’eau s’accompagnent d’une stratégie plus large de destruction des moyens de subsistance, les colons sionistes sabotant simultanément les puits d’eau au nord-est de Ramallah, détruisant les portails des stations de pompage dans le cadre de l’escalade continue des agressions contre les Palestiniens, leurs terres et leurs biens dans l’ensemble de la Cisjordanie occupée. La catastrophe humanitaire qui en résulte atteint des proportions dramatiques. Plus de 5.800 enfants palestiniens souffraient de malnutrition en juin dernier dans la bande de Ghaza, dont plus de 1.000 de malnutrition aiguë sévère, représentant une augmentation continue pour le quatrième mois consécutif selon l’UNICEF. Cette situation catastrophique résulte d’une guerre d’extermination impliquant une famine systématique et un blocus étouffant, les forces d’occupation interdisant l’entrée de l’aide humanitaire et empêchant l’UNRWA d’acheminer l’aide dans les zones nord de Ghaza depuis mars dernier. L’inaction de la communauté internationale face à ces crimes encourage les milices de colons sionistes, soutenues par des responsables extrémistes, à poursuivre leurs agressions, franchissant toutes les lignes rouges et mettant en péril la stabilité de l’ensemble de la région. Face à cette réalité, Ghaza n’a pas besoin de zones de transit contrôlées par des mercenaires mais de justice, d’autodétermination et de liberté. La communauté internationale doit assumer ses responsabilités envers le peuple palestinien, le protéger contre la brutalité de l’occupation et défendre le droit international, les Conventions de Genève ainsi que les résolutions de la légalité internationale relatives à la situation dans les territoires palestiniens occupés. L’urgence absolue consiste à empêcher que la philanthropie ne devienne définitivement une arme génocidaire au service du projet colonial sioniste.

Lyes Saïdi

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