Prise en charge des réfugiés: L’OIM érige l’Algérie en « véritable modèle d’humanisme »
La Représentante de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) en Algérie, Lalini Veerassamy, a salué mardi « les efforts importants consentis par l’Algérie dans la prise en charge des réfugiés, notamment sur le plan médical, à travers des mesures efficaces permettant à des personnes de différentes nationalités de bénéficier de soins de santé », estimant que « l’Algérie constitue un véritable modèle d’humanisme ». Cette déclaration, formulée lors d’une rencontre avec le ministre de la Santé Abdelhak Saihi au siège du ministère, confirme la reconnaissance internationale du rôle déterminant joué par l’Algérie dans la protection et l’assistance aux populations réfugiées présentes sur son territoire.
La rencontre, qui s’est déroulée en présence de cadres de l’administration centrale, a permis de « passer en revue les programmes de coopération entre le secteur de la santé et l’OIM » et d' »examiner les moyens de renforcer et d’étendre ce partenariat en vue d’améliorer la prise en charge sanitaire des réfugiés », selon le communiqué officiel du ministère de la Santé. Cette démarche s’inscrit dans une logique d’optimisation des mécanismes d’assistance humanitaire déjà mis en place par les autorités algériennes. Le ministre de la Santé a présenté « un exposé détaillé sur les efforts de l’Algérie pour offrir des soins de santé aux réfugiés », précisant que « l’Algérie assure un soutien logistique et humanitaire conséquent afin de garantir l’accès aux soins et aux services médicaux de base au niveau de ses structures de santé à l’ensemble des réfugiés présents sur son territoire ». Cette approche inclusive témoigne de la volonté des autorités algériennes de ne pas établir de distinction entre les citoyens algériens et les réfugiés en matière d’accès aux soins de santé essentiels.
La dimension régionale de cette coopération sanitaire a été particulièrement mise en avant lors des discussions. Le ministre a insisté sur « l’importance de créer un Centre international de vaccination et de lutte contre les maladies tropicales en Algérie, qui fournira des services de santé de base (vaccination et traitement des maladies tropicales), en particulier au profit des pays du Sahel ». Cette initiative ambitieuse positionne l’Algérie comme un hub sanitaire régional capable de répondre aux défis de santé publique qui touchent l’ensemble de la région sahélienne.
Face à cette proposition, la Représentante de l’OIM a évoqué « la possibilité pour l’OIM de fournir un soutien logistique et médical et de mettre à disposition son expertise pour endiguer la propagation des maladies infectieuses chez les réfugiés et réduire les risques de transmission », assurant que « l’organisation est prête à renforcer la coopération dans les domaines de la santé ». Cette réponse positive de l’organisation internationale ouvre la voie à une collaboration technique et financière renforcée entre l’Algérie et l’OIM.
La disponibilité de l’Algérie à élargir son action humanitaire a été réaffirmée par le ministre, qui a indiqué que « l’Algérie est disposée à travailler avec les organisations internationales dans ce domaine ». Saihi a salué « cette approche humanitaire visant à améliorer les conditions des réfugiés et à leur offrir des soins de santé dans le cadre de la solidarité internationale », soulignant ainsi l’engagement du pays dans le respect des principes humanitaires universels.
La concrétisation de cette coopération renforcée prendra forme à travers un cadre juridique spécifique. Au terme de la rencontre, les deux parties sont convenues de « former un groupe de travail conjoint chargé de préparer un mémorandum d’entente bilatéral, qui sera signé dans les meilleurs délais, afin de renforcer la coopération et le partenariat entre l’Algérie et l’OIM dans les domaines de la santé et de la prise en charge humanitaire ». Ce mémorandum devrait établir les modalités précises de collaboration et définir les responsabilités respectives de chaque partie.
Chokri Hafed