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Présidentielle du 7 septembre : Hassani Cherif candidat, le FFS se joint à la course

La prochaine élection présidentielle, prévue le 7 septembre prochain, devrait être marquée par la participation des formations représentants l’ensemble du spectre politique algérien. Alors que la majorité présente l’option d’un soutien à un candidat du consensus et appelle le président de la République Abdelmadjid Tebboune pour un second mandat, les partis de l’opposition se joignent à la course au Palais d’El Mouradia et soulignent l’importance de prendre de part à cette présidentielle qui se tient dans un contexte régional et international exceptionnel. Le FFS a ainsi annoncé son intention de présenter un candidat au scrutin, alors que le MSP a décidé de présenter la candidature de son président Abelaali Hassani Cherif.

La liste des candidats à la candidature pour la présidentielle anticipée du 7 septembre prochain s’allonge. Après Zoubida Assoul, Belkacem Sahli qui se présente pour le compte d’une alliance de 7 petits partis, du président du Rassemblement algérien Tarek Zeghdoud et enfin la Secrétaire générale du Parti des Travailleurs Louisa Hanoune, de nouvelles personnalités sont prêtes à rejoindre la course à El Mouradia. Hier, le Mouvement de la société pour la paix, qui a annoncé son intention de prendre part au scrutin il y a quelques semaines, a tranché en ce qui concerne la candidature à présenter. Alors que les observateurs s’attendaient à une bataille entre le président de la formation et son prédécesseur, le parti a finalement opté pour Abdelaali Hassani Cherif. En effet, le Conseil national de la Choura du MSP a proposé, hier, la candidature du président du parti, Abdelaali Hassani Cherif, à l’élection présidentielle du 7 septembre prochain. « Le Conseil national de la Choura du Mouvement de la société pour la paix, tenu les 24 et 25 mai au Palais des expositions sur l’élection présidentielle du 7 septembre 2024, a décidé à la majorité de la participation du Mouvement à cette élection en proposant la candidature de son président, Abdelaali Hassani Cherif, à cette échéance », a indiqué dans ce sens un communiqué du parti.

Le plus vieux parti d’opposition, le Front des forces socialistes a finalement décidé pour sa part de prendre part à la présidentielle à l’issue de son Conseil national tenu vendredi.  Lors d’une conférence de presse animée au siège du FFS à Alger, le premier Secrétaire national du parti, Youcef Aouchiche, a annoncé hier « la participation à la prochaine élection présidentielle, si les conditions sont réunies », avec « un candidat du parti ». Le candidat du FFS sera choisi lors d' »un congrès extraordinaire qui se tiendra dans les plus brefs délais », a-t-il ajouté, soulignant que cette décision, prise vendredi lors de la session extraordinaire du Conseil national du parti, « répond aux exigences de préservation de l’Etat-nation et de renforcement des institutions de la République ». Il s’agit également, à travers cette participation, de « barrer la route à ceux qui cherchent à nuire au pays », a-t-il poursuivi.

Notons qu’une résolution du Conseil national du FFS souligne que « les présidentielles prévues le 07 septembre 2024 offrent l’occasion d’une remobilisation politique pour la reconquête des espaces politiques démocratiques ». Et d’ajouter que « cette élection présidentielle offre l’opportunité politique à toutes les élites patriotiques, où qu’elles se trouvent, de sortir de leur passivité et d’agir pour éviter au pays de sombrer dans l’immobilisme et le statuquo ». Pour le FFS, cette participation aux élections répond à une triple exigence , à savoir « préserver l’Etat national, renforcer les institutions de la République et faire barrage à ceux qui veulent porter atteinte au pays, à son unité, sa souveraineté et sa stabilité, dans un contexte mondial et régional imprévisible et menaçant ; réhabiliter le politique et la politique par le débat public, la confrontation saine des idées et des projets et susciter l’implication effective de nos concitoyens » et enfin « offrir aux Algériennes et aux Algériens une alternative politique qui fera émerger un puissant pôle politique patriotique, progressiste, démocratique autour d’un projet de refondation des bases institutionnelles, politiques, économiques, sociales et culturelles du pays ». Le Parti a dans ce sens lancé un appel « à se saisir de cette échéance politique pour exprimer, à la fois, leur profond attachement au pays et leur volonté de participer à la construction de l’Etat de droit démocratique et au développement économique du pays ».

Enfin, le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie n’a pas encore tranché sur la question de la présidentielle devrait le faire prochainement. Lors d’une rencontre-débat avec les militants de son parti, abritée par la maison de la culture Mouloud-Mammeri, le président de la formation politique, Atmane Mazouz, a noté que « le RCD est attendu sur son attitude à la veille d’une échéance électorale importante dans l’agenda constitutionnel du pays », soulignant que le parti n’a pas encore tranché sur la question de sa participation à l’élection présidentielle du 7 septembre prochain. Sur un autre volet, il a rappelé le rôle de la wilaya de Tizi-Ouzou durant la Révolution contre l’occupant français et le militantisme des enfants de cette région, soulignant que les citoyens dans la région de la Kabylie « n’ont pas de patrie de rechange que l’Algérie à laquelle leurs parents, dans chaque village et dans chaque famille, ont consenti le sacrifice suprême ». A propos de la situation en Palestine, il a déclaré: « Nous sommes solidaires avec le peuple palestinien qui subit un génocide ».

Pour sa part, le Parti des travailleurs se prépare déjà à s’engager dans la bataille électorale.

Sa Secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a souligné hier lors d’une réunion des militants du Bureau de wilaya d’Alger consacrée aux résultats des réunions du Comité central et du Conseil national du parti que le parti était « devant un scrutin décisif au regard des enjeux régionaux et internationaux, à leur tête l’intensification des efforts pour soutenir le peuple palestinien et défendre sa résistance », exhortant les membres du Conseil national et du Comité central à mettre en place un programme électoral définissant « les objectifs à atteindre ». Elle a en outre estimé que la campagne électorale « se veut une opportunité pour s’adresser au peuple et soulever toutes les questions le concernant et lui donner la chance de participer à la consolidation des politiques économiques, sociales et culturelles », soulignant, à cet égard, « le souci de son parti de répondre aux préoccupations et de proposer des alternatives à l’ensemble des questions à travers une approche globale et une vision prospective ».

Hocine Fadheli

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