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Algérie-Afrique du Sud : Consolider le partenariat stratégique

En marge de la Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025) qui se tient à Alger du 4 au 10 septembre, les relations algéro-sud-africaines connaissent un nouvel élan avec une série de rencontres de haut niveau qui confirment la dimension stratégique du partenariat entre les deux puissances africaines. Ces entretiens illustrent la volonté commune de concrétiser les engagements pris lors de la visite d’État du président Cyril Ramaphosa en Algérie en décembre 2024. Le Premier ministre par intérim Sifi Ghrieb a ainsi reçu dimanche au Palais du Gouvernement le ministre sud-africain du Commerce, de l’Industrie et de la Concurrence, Parks Tau. Cette rencontre a été « l’occasion de réaffirmer le caractère stratégique et privilégié des relations d’amitié et de coopération entre l’Algérie et l’Afrique du Sud », selon un communiqué des services du Premier ministre. Les deux responsables ont également « examiné les moyens de renforcer le partenariat bilatéral dans divers domaines, conformément à la vision commune des dirigeants des deux pays, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, et son frère, le président de la République d’Afrique du Sud, M. Cyril Ramaphosa ».

L’énergie et les mines constituent aussi les secteurs prioritaires de cette coopération renforcée. Le ministre d’État Mohamed Arkab a reçu Parks Tau en présence de l’ambassadeur sud-africain en Algérie et du PDG de Sonatrach, Rachid Hachichi, marquant ainsi l’importance accordée à ces discussions sectorielles. Les entretiens ont permis d’examiner « les moyens de renforcer la coopération entre l’Algérie et l’Afrique du Sud dans les domaines de l’énergie, des mines et des énergies renouvelables, mettant en avant le caractère historique et la solidité des relations bilatérales » précise le communiqué du ministère. La dimension prospective de cette coopération se dessine clairement à travers l’exploration de nouvelles filières énergétiques. « La rencontre a permis d’examiner les perspectives de coopération dans le domaine des hydrocarbures sur toute la chaîne de valeur, ainsi que dans le domaine de la recherche, de l’exploration et de la transformation des ressources minières, notamment les métaux critiques et stratégiques qui sont essentiels dans les industries liées aux énergies renouvelables » souligne la même source.

L’hydrogène vert représente l’axe le plus innovant de ce partenariat énergétique. Les deux parties ont souligné « la nécessité de développer des projets d’énergie solaire photovoltaïque, d’énergie éolienne, de stockage énergétique et d’hydrogène vert, dans le cadre de l’initiative de l’Alliance africaine de l’hydrogène vert (AGHA) que préside l’Afrique du Sud et qui vise à fédérer les efforts africains pour développer cette ressource énergétique prometteuse ». Cette convergence stratégique positionne les deux pays en leaders continentaux de la transition énergétique. Mohamed Arkab a mis l’accent sur l’attractivité du marché algérien, soulignant « l’importance capitale du renforcement de la coopération avec l’Afrique du Sud » et mettant « en avant les grandes potentialités qu’offre le secteur de l’énergie, des mines et des énergies renouvelables en Algérie, notamment à la faveur des nouveaux cadres juridiques et réglementaires qui assurent un climat d’investissement attractif ». Le ministre algérien a ainsi invité « les sociétés sud-africaines à saisir ces opportunités d’investissement prioritaires ». La réciprocité caractérise cette approche partenariale. Parks Tau « a réitéré la volonté de son pays d’approfondir ses relations économiques avec l’Algérie, particulièrement dans le domaine des hydrocarbures et de la commercialisation du gaz naturel liquéfié ». Le ministre sud-africain a également exprimé « la disposition de l’Afrique du Sud à partager son expertise dans les domaines des mines et des énergies renouvelables et à renforcer l’échange de connaissances et le transfert de technologie, de manière à appuyer les projets d’exploration et de transformation des ressources minières et à contribuer au développement de l’industrie énergétique en Algérie ». Cette dynamique bilatérale s’inscrit dans une vision plus large de l’intégration africaine. L’IATF 2025 offre le cadre idéal pour matérialiser ces ambitions communes et démontrer que les partenariats Sud-Sud peuvent créer une véritable valeur ajoutée continentale. Les « entretiens ont également porté sur les opportunités d’investissement, l’échange d’expertises entre les deux pays dans ce secteur et les moyens d’élargir la coopération dans les domaines de l’électricité et de la production d’équipements » précise le ministère de l’Énergie. Les conclusions de la visite présidentielle de décembre 2024 trouvent ainsi leur traduction opérationnelle. « Les deux parties ont réitéré leur engagement à consolider le partenariat bilatéral et à le hisser à des niveaux supérieurs, en concrétisation des conclusions de la visite d’État effectuée, en décembre 2024 en Algérie, par le président de la République d’Afrique du Sud, M. Cyril Ramaphosa, à l’invitation du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune ».

Samir Benisid

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