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Intense bombardements sionistes à Khan sionistes : Escalade des violations du cessez-le-feu à Ghaza

Les avions de guerre sionistes ont effectué vendredi au moins quatre frappes aériennes ciblant les secteurs est et sud de Khan Younès, causant d’importantes destructions matérielles. Simultanément, des hélicoptères de l’armée d’occupation ont pilonné plusieurs quartiers de Rafah.

Alors que l’accord de cessez-le-feu conclu le 9 octobre dernier devait mettre fin aux hostilités dans la bande de Ghaza, l’armée d’occupation sioniste a intensifié vendredi ses bombardements sur Khan Younès et Rafah, dans le sud de l’enclave palestinienne. Parallèlement, la crise humanitaire s’aggrave dramatiquement avec l’effondrement imminent du système de santé, privé de carburant et de fournitures médicales essentielles. Depuis l’entrée en vigueur de la trêve, au moins 406 Palestiniens sont tombés en martyrs et plus de 1118 autres ont été blessés. Les avions de guerre sionistes ont effectué vendredi au moins quatre frappes aériennes ciblant les secteurs est et sud de Khan Younès, causant d’importantes destructions matérielles. Simultanément, des hélicoptères de l’armée d’occupation ont pilonné plusieurs quartiers de Rafah, entraînant des dégâts incommensurables. Ces agressions répétées illustrent le mépris flagrant de l’entité sioniste pour les engagements internationaux et confirment que l’accord de cessez-le-feu n’existe que sur le papier. La population palestinienne continue de subir les bombardements aveugles, tandis que la communauté internationale reste muette face à ces violations manifestes. Mais au-delà des bombes, c’est une autre forme d’agression qui menace aujourd’hui la population de Ghaza : l’asphyxie du système de santé. L’hôpital Al-Awda, situé dans le camp de réfugiés de Nuseirat au centre de l’enclave, a été contraint jeudi soir de suspendre la majorité de ses activités en raison d’une pénurie totale de carburant. Les générateurs se sont arrêtés après avoir épuisé leurs dernières réserves, plongeant l’établissement dans le noir et mettant en danger la vie de dizaines de patients, notamment ceux des services de soins intensifs, de pédiatrie et de chirurgie. Seuls les services disposant de batteries de secours continuent de fonctionner tant bien que mal.Cette situation catastrophique résulte directement du refus de l’entité sioniste d’autoriser l’acheminement des quantités de carburant pourtant prévues par l’accord de cessez-le-feu. Le directeur de l’Association de santé Al-Awda, Raafat Al-Majdalawi, a révélé que les stocks de diesel et de carburant dans l’ensemble des établissements de santé ne dépassent pas 800 litres, alors que les besoins quotidiens s’élèvent à environ 2600 litres. Cette pénurie menace d’interrompre totalement les services de soins primaires, les interventions chirurgicales et les services essentiels. La suspension temporaire des activités de l’hôpital Al-Awda affecte près de 3000 bénéficiaires par jour, privés d’accès aux soins les plus élémentaires. L’alerte lancée par les autorités sanitaires de Ghaza révèle l’ampleur du désastre humanitaire en cours. Plus de 70% des fournitures médicales des hôpitaux de la bande sont désormais épuisées suite à l’arrêt de l’aide humanitaire, orchestré par les autorités d’occupation. La situation est d’autant plus dramatique que plus de 20000 patients et blessés, dont 4500 enfants, restent bloqués aux points de contrôle sionistes, les empêchant de poursuivre leur traitement hors de Ghaza. Ces malades, souvent dans un état critique, se voient condamnés à une mort lente par l’administration coloniale qui contrôle hermétiquement les entrées et sorties de l’enclave.

La direction de l’hôpital Al-Awda a lancé un appel urgent aux organisations internationales et aux agences humanitaires pour qu’elles interviennent immédiatement et fassent pression sur les autorités d’occupation afin qu’elles autorisent l’acheminement du carburant nécessaire. Toutefois, ces appels se heurtent à une stratégie délibérée de l’entité sioniste visant à asphyxier la population palestinienne par tous les moyens.

La deuxième phase du cessez-le-feu pour début janvier

Sur le plan diplomatique, l’envoyé spécial américain Steve Witkoff aurait informé l’entité sioniste et les médiateurs régionaux que la deuxième phase de l’accord de cessez-le-feu à Ghaza devrait débuter au début de la nouvelle année, selon la chaîne israélienne Channel 13. Cette annonce intervient alors que le bilan humain ne cesse de s’alourdir depuis la signature de l’accord. 

De son côté, l’organisation Médecins du Monde a dénoncé jeudi les nouvelles règles d’enregistrement des ONG imposées par l’entité sioniste, soulignant que la remise en cause croissante du travail des organisations humanitaires dans la bande de Ghaza s’inscrit dans une stratégie de délégitimation de long terme. Son président, Jean-François Corty, a affirmé que ce processus a commencé par le fait de tuer les travailleurs humanitaires, s’est poursuivi en empêchant l’aide de rentrer de manière proportionnée pendant deux ans, et continue encore aujourd’hui. Depuis octobre 2023, plus de 400 travailleurs humanitaires et plus de 1300 professionnels de santé ont été tués à Ghaza. Les restrictions imposées à l’information visent à rendre plus difficile le travail des journalistes qui ne peuvent toujours pas entrer dans l’enclave, mais aussi celui des organisations humanitaires engagées dans l’opérationnel et le témoignage. Au Liban, les agressions sionistes se poursuivent également en dépit d’un accord de cessez-le-feu en vigueur depuis novembre 2024. Vendredi, les avions de guerre de l’armée d’occupation ont bombardé plusieurs zones dans l’est et le sud du pays, ciblant particulièrement les hauteurs de Hermel ainsi que les localités de Baslaya et Jbaa. Au moins trois Libanais sont tombés en martyrs jeudi dans des bombardements particulièrement intenses, confirmant que l’entité sioniste bafoue systématiquement ses engagements internationaux.

Lyes Saïdi

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