Crise dans l’est de la RDC : L’Algérie plaide pour une solution africaine
Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf a appelé lundi l’Union africaine à renforcer son rôle dans la résolution de la crise qui secoue l’est de la République démocratique du Congo, lors d’une réunion ministérielle du Conseil de paix et de sécurité tenue par visioconférence.
Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères, cette réunion ministérielle « a été consacrée à l’examen des développements graves que connaît la région de l’est de la République démocratique du Congo et à la discussion des moyens et perspectives de renforcement du rôle et de la contribution de l’Union africaine dans l’ancrage de la solution pacifique souhaitée à cette crise ». La région est confrontée depuis plusieurs mois à une recrudescence des violences, impliquant groupes armés et tensions régionales, avec des conséquences humanitaires dramatiques pour les populations civiles. Dans son intervention, Ahmed Attaf a insisté sur « la nécessité d’orienter les efforts de l’Union africaine vers trois priorités urgentes », notamment « l’activation et la consolidation du cessez-le-feu », « le renforcement des efforts politiques et diplomatiques entre les parties en conflit », ainsi que « la priorité accordée au traitement des causes profondes du conflit ». Cette approche globale vise à dépasser les solutions purement militaires pour s’attaquer aux racines structurelles de l’instabilité chronique dans cette zone riche en ressources naturelles. Le chef de la diplomatie algérienne a également souligné « l’importance de dynamiser l’ensemble des mécanismes africains mis en place afin de contribuer à l’élaboration d’une solution politique à cette crise ». Il a toutefois précisé la position d’Alger sur l’articulation entre initiatives continentales et internationales, affirmant selon le communiqué que « le rôle africain doit être complémentaire aux efforts internationaux ayant récemment abouti à la conclusion de deux accords importants, à savoir l’Accord de Washington et l’Accord de Doha ». Fidèle à sa doctrine de politique étrangère fondée sur le non-alignement et le respect de la souveraineté des États, Ahmed Attaf a conclu en affirmant que « l’Algérie demeurera ferme dans son engagement à soutenir une solution africaine à cette crise, fondée sur un dialogue inclusif et le respect intégral des principes énoncés dans la Charte des Nations unies et l’Acte constitutif de l’Union africaine ».
Lyes Saïdi

