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Les prix de l’énergie à la baisse en ce début d’année : Le pétrole à moins de 80 dollars, le gaz à 65 euros !

Les marchés énergétiques ont été marqué en cette première semaine de l’année 2023 par un renversement de l’évolution des cours. Les prix, aussi bien du pétrole et du gaz, baissent depuis le début de la semaine pour retomber aux niveaux d’avant-conflit en Ukraine. Les inquiétudes sur la croissance, l’évolution de la situation en Chine où le nombre de cas de covid-19 explose et un hiver particulièrement doux en Europe plombent les cours. C’est dans ce contexte que le baril de brut a décroché hier ont perdant près de 5% de sa valeur.

En effet, en fin de journée, le baril de Brentde la mer du Nord pour livraison en mars, perdait 4,60% pour descendre sous le seuil des 80 dollars à 78,32 dollars, quand son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en février, baissait de 4,67% à 73,34 dollars. De son côté, le prix du gaz naturel en Europe a chuté hier à son plus bas depuis fin novembre 2021.Vers 17H00 GMT, le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne, dégringolait de près de 10%, s’échangeant à 65,00 euros le mégawattheure (MWh), peu après avoir dévissé jusqu’à 64,045 euros.

Les cours de l’Or noir sont sous pression depuis quelques semaines. Cependant, les inquiétudes autour de la situation sanitaire en Chine plus gros importateur de pétrole au monde alimentent de la fébrilité au sein des marchés.  La Chine fait face à sa pire flambée de cas de Covid-19 depuis le début de la pandémie ce qui se traduit par des « perspectives économiques incertaines à court terme » pour le pays, estime Craig Erlam, analyste d’Oanda.D’autant que « malgré l’assouplissement de sa politique de zéro Covid, l’économie chinoise s’affaiblit », note Stephen Brennock, analyste à PVM Energy.L’activité manufacturière en Chine a reculé en décembre pour le cinquième mois de suite, selon un indice indépendant publié mardi, les usines ayant été perturbées par des foyers de contamination.L’analyste estime que « l’activité économique et la demande de pétrole du premier importateur mondial de brut continueront de s’affaiblir à mesure qu’il apprendra à vivre avec le virus ».

Le marché du gaz est, lui, influencé par la bonne tenue des stocks en Europe, alors que le continent vit un hiver particulièrement doux.  Le gaz naturel poursuit ainsi sur sa lancée de mi-décembre avec le redoux constaté en Europe et dans une partie des États-Unis. Rien qu’au mois de décembre, le prix du TTF néerlandais a chuté de près de 48%. »Tant que les prévisions ne font pas état d’un climat hivernal, de nouvelles pertes semblent probables », notent les analystes d’Energi Danmark.La chute de la demande « a amélioré encore plus la situation des stocks de gaz en Europe », qui se situent désormais « à un niveau tel que même les inquiétudes concernant l’hiver prochain ont commencé à s’apaiser », avancent les analystes de DNB Markets.Ils estiment que les stocks de gaz européens se situent à 83,5 % de leur capacité, « soit 11,1 points de plus que le niveau saisonnier normal ».

Hocine Fadheli

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