Message du Président Tebboune à l’occasion de la Journée nationale de la presse : Les médias face aux guerres de 4e génération
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a souligné hier le rôle prépondérant que les médias devront jouer, ainsi que les connaissances qu’ils devront acquérir pour faire face aux guerres de 4e génération.
« J’aimerais réitérer toute ma reconnaissance à ceux restés fidèles à l’Algérie, libre et souveraine, parmi les femmes et hommes de la presse nationale qui ont enrichi avec leurs expériences les acquis de la presse démocratique et pluraliste, dont les missions ont été confiées à une nouvelle génération de journalistes, devenus un des piliers de l’immunisation de l’Algérie et de la pérennisation de sa stabilité et de sa sécurité nationale » a indiqué le Président de la République dans un message à la corporation de la presse à l’occasion de la Journée nationale de la presse coïncidant avec le 22 octobre. Le premier magistrat du pays s’est félicité, également, de «l’esprit nationaliste et du professionnalisme dont font preuve les hommes et femmes du secteur de la presse», soulignant au passage que «la consécration de la liberté de la presse et la valorisation de ses démarches visant à s’adapter à l’ère du numérique avec des contenus nationaux susceptibles d’inspirer la confiance avec une matière journalistique convaincante et crédible diffusée sur les différents supports médiatiques et à travers les espaces de communication». Le Président Tebboune a ajouté : «je voudrais ici mettre l’accent sur notre besoin à davantage d’efforts pour acquérir les outils de contrôle sur les méthodes et connaissances nécessaires à la lutte contre les guerres de quatrième génération qui ciblent l’Algérie». Des guerres s’inscrivant dans le cadre de plans aux facettes multiples s’attaquant à l’existence de notre pays voire à son identité séculaire à travers des complots savamment orchestrés pour saper le décollage de l’Algérie nouvelle, déterminée à recouvrer son rôle pionnier à l’échelle régionale, et la place qui lui sied dans les foras internationaux, précise-t-il. Plus explicite, le chef de l’Etat a précisé que «la patrie des chouhada est prise pour cible par de nombreuses parties conspiratrices qui recourent à des méthodes d’espionnage et de guerre cybernétique intensifiées, s’employant à porter préjudice à l’histoire et à la mémoire de la nation», affirmant que «l’Algérie avortera ces tentatives vaines grâce à la vigilance des Algériennes et Algériens, et aux lignes de défense chevronnées de la nation auxquelles adhèrent les enfants du secteur de la presse nationale avec leur haut sens de professionnalisme et leur engagement indéfectible». Et ce grâce à leur conscience nationaliste, « ils font face aux mensonges et à la désinformation émanant des parrains d’une guerre cybernétique, ignoble et structurée, se dressant aussi contre leurs larbins qui œuvrent à nuire à l’Algérie en mobilisant des sites électroniques noyés dans la trahison de la Patrie et de la nation », soutient-t-il. En effet, le thème retenu cette année pour le prix du Président de la République du journaliste professionnel, « l’information entre liberté et responsabilité », exprime l’impérative distinction entre les médias en tant que système régi par des règlements professionnels, des us et coutumes, et un code déontologique d’une part, et la commercialisation opportuniste et mercenaire qui investit dans des individus dénués de conscience, d’autre part. Ce choix, dira-t-il, met en exergue également la relation interdépendante entre la liberté de la presse comme étant un des droits de l’homme les plus fondamentaux qu’il importe de consolider en permanence, et la responsabilité de respecter la déontologie professionnelle prémunissant les professionnels de toutes formes de dépassement et de dérapages. Aussi, il a estimé qu’ «une déontologie qui se veut la base pour renforcer la confiance dans nos médias qui s’attèlent à s’adapter progressivement aux exigences d’une presse nationale libre et intègre, soucieuse de consacrer la paix, l’égalité, la tolérance et de respecter la vie privée et la dignité des personnes». Cette presse nationale sera ainsi en mesure de mettre à l’abri le noble message des médias de toute allégeance conjoncturelle au détriment de l’honneur de la profession et du droit des citoyens à une information objective et crédible, selon le Président Tebboune, rappelant que «nous avons procédé, conformément aux engagements pris devant le peuple, à la constitutionnalisation de la liberté d’expression et de la presse électronique».
Le gouvernement appelé à soutenir la presse
Aussi, l’Etat veillé, dans ce cadre, à l’élargissement des réseaux de stations audiovisuelles notamment dans le Sud et les Hauts-plateaux dans le cadre d’une approche globale tendant à engager des réformes législatives et réglementaires, bientôt cristallisées sous forme de projet de loi organique sur l’information et une loi sur l’audiovisuel, rappel-t-il. A cela s’ajoute, les opérations de domiciliation en Algérie des sites électroniques en mesure de mettre un terme aux dépassements dissimulés sous le masque de la liberté d’expression et de la presse et les efforts inlassables et constants que «vous consentez dans des conditions, difficiles parfois, pour promouvoir la performance médiatique, et appeler le gouvernement à continuer à soutenir le secteur de l’information pour parvenir à un véritable professionnalisme et imposer, en vertu des lois en vigueur, la rigueur dans les mécanismes de régulation». Une action d’autant plus nécessaire dans un monde où l’arme de l’information occupe, à la faveur de la promotion de la créativité et de la compétence et l’exploitation de techniques modernes, une place avancée et vitale dans la défense des intérêts des peuples et des nations, conclut-t-il. Par ailleurs, le Président de la République s’est incliné «à la mémoire des martyrs de cette corporation et ceux décédés, fidèles au serment, après avoir assisté au triomphe éclatant du recouvrement de la souveraineté nationale et à la mémoire des martyrs du devoir national parmi ceux qui ont été lâchement assassinés par les sanguinaires durant les années du terrorisme barbare».
Chokri Hafed