La situation épidémiologique suscite l’inquiétude : Un second cas d’Omicron détecté en Algérie
La situation épidémiologique suscite de réelles inquiétudes. L’Institut Pasteur d’Algérie vient d’annoncer la détection d’un second cas de contamination au variant Omicron du coronavirus, au moment où le nombre de contaminations quotidiennes au covid-19 frise les 300 cas.
L’Institut Pasteur d’Algérie a annoncé, jeudi soir dans un communiqué, avoir détecté un second cas de contamination au variant Omicron du covid-19. Un cas qui suscite de réelles inquiétudes dans la mesure où il s’agit du premier cas de contamination d’un ressortissant algérien, lequel est rentré récemment d’Afrique du Sud, ce qui peut laisser désormais craindre des cas de propagation locale.
« Dans le cadre de l’activité de séquençage des virus SARS-CoV-2 effectuée par l’Institut Pasteur d’Algérie, pour la détection des variants circulants, il a été procédé à la détection d’un nouveau cas du variant Omicron (B.1.1.529), en Algérie », indique le communiqué de l’IPA qui précise d’ailleurs qu’il s’agit d’un ressortissant algérien, venu d’Afrique du Sud, qui « après quelques jours de son arrivée à Alger a ressenti des signes alertant de la probabilité d’une infection par le virus du Covid-19 ». L’IPA explique que le patient en question a subi par la suite un test antigénique, dont le résultat s’est avéré positif, ce qui a conduit à la réalisation d’un test PCR au niveau du Laboratoire de référence de l’Institut Pasteur d’Algérie, dont le résultat était également positif. « Considérant le contexte de voyage du concerné et le pays duquel il arrive, son prélèvement par PCR a fait l’objet d’un séquençage qui a aboutit à la détection des mutations spécifiques au variant Omicron. L’Algérie enregistre ainsi à ce jour deux cas confirmés de ce variant », précise le communiqué. Dans, ce contexte l’IPA a renouvelé son appel à l’adhésion de la population aux campagnes de vaccination massive, à la vigilance et au respect des gestes barrières ainsi que de la distanciation physique, seuls remparts contre la propagation du coronavirus.
Il est utile de rappeler dans ce contexte que l’Institut Pasteur d’Algérie avait annoncé, il y a quelques jours, un premier cas de contamination au variant Omicron. Cependant, il ne s’agissait là que d’un ressortissant européen qui avait été dépisté à son arrivée à l’aéroport international d’Alger, ce qui a permis de faire barrage à la propagation d’Omicron en Algérie.
Cependant, le nouveau cas détecté se présente dans un contexte différent, puisqu’il s’agit d’un Algérien qui n’a été dépisté que quelques jours après son arrivée en Algérie. Un contexte qui peut prêter à l’inquiétude d’autant plus que dans ce cas de figure et en raison de la vélocité de la propagation du nouveau variant, on ne peut pas écarter à présent des cas de transmission locale du virus. Une situation qui pourrait d’ailleurs accélérer la résurgence d’une quatrième vague. Il est vrai que les experts, les membres du Comité scientifique de suivi de la pandémie, le Directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie, ainsi que les autorités sanitaires préviennent depuis quelques jours déjà du risque de l’arrivée d’une quatrième de contamination en raison des conditions hivernales favorables à la propagation du virus, en sus de la menace que fait peser le variant Omicron. D’ailleurs, nous assistons depuis quelques jours à une augmentation continue des cas de contamination quotidiens au coronavirus, lesquels frisent les 300 cas chaque jour. Ce qui fait dire aux experts que l’Algérie est déjà entrée dans la quatrième vague, même si ces derniers estiment que pour l’heure le plus importants est de se préoccuper des contaminations au variant Delta qui reste le plus dangereux et le plus prédominant en Algérie. Les appels à la vigilance et à la vaccination se multiplient en ce sens. En attendant, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière se prépare à faire face à une hausse rapide des contaminations. La semaine dernière, le premier responsable du secteur a poussé un véritable coup de gueule et a donné des instructions fermes aux responsables locaux des DSP et des hôpitaux sommés de mobiliser plus de lits d’hospitalisation pour les cas covid et de consolider les stocks d’oxygène médical. Pr. Abderrahmane Benbouzid a mis l’accent, sur l’impérative prise en charge des patients Covid-19 dans les hôpitaux, mettant en garde contre tout refus d’accueil des citoyens au niveau des structures hospitalières qui disposent de « tous les moyens matériel et humain » pour faire face au virus.
Chokri Hafed