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La gestion des marchés publics digitalisée : Les deniers publics sous surveillance

Un portail électronique des marchés publics a été lancé jeudi, dans l’objectif d’asseoir la transparence dans la gestion des marchés publics et renforcer le contrôle sur les process de passation. Une démarche qui constitue un axe majeur de la politique de rationalisation des dépenses publiques et de lutte contre la corruption, d’autant que la commande publique constitue l’un des canaux majeurs d’accaparement des deniers publics.

Le Premier ministre et ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, a indiqué dans ce sens que la création de cette nouvelle plateforme est un «  pas important », dans la mesure où elle garantit une égalité entre les soumissionnaires et qu’elle « permettra d’assoir plus de transparence et de contrôle » ainsi que de garantir un traitement « efficace » de la gestion des dépenses publiques par les principales parties concernées. Intervenant à l’occasion de la cérémonie de lancement du portail électronique, le chef de l’Exécutif a indiqué jeudi que ce nouvel outil « permettra de lutter contre la corruption, de promouvoir la compétitivité, de faciliter la gestion, de réduire les coûts et d’améliorer la collecte des données sur les marchés publics ». Et d’ajouter qu’il est à même de créer davantage de compétitivité et d’avoir une connaissance du marché.
Cette transparence passe d’ailleurs par une meilleure information en ce qui concerne les marchés publics et la limitation de l’intervention humaine dans le process en remplaçant les supports physiques par une transmission digitale des dossiers de soumission via le portail : http://marches-publics.gov.dz. Et au Premier ministre d’expliquer que la plateforme « ambitionne de substituer progressivement les supports physiques par des dossiers électroniques pour des procédures plus efficaces et simplifier les relations entre les opérateurs économiques et les services contractants ». Ce nouveau système « doit être utilisé pour assurer la transparence et la liberté d’accès, en faveur de tous les opérateurs économiques agréés, aux marchés publics quelle que soit leur position géographique » assure Aïmene Benabderrahmane avant d’ajouter que « cela va soutenir le développement des entreprises notamment les PME ». Et d’ajouter que le lancement de cette plateforme s’inscrit dans le cadre de la numérisation de l’administration, de la consécration de transparence et la lutte contre la corruption et les pots-de- vin. Après avoir rappelé l’importance de la bonne gestion des dépenses publiques, il a fait savoir que le portail électronique était également destiné au large public à savoir, les citoyens, les étudiants, les enseignants universitaires, les chercheurs, les acteurs de la société civile et tous ceux qui désirent s’informer et ce « dans le cadre de la transparence et du droit du citoyen à connaitre l’effort des dépenses de l’Etat ».
« La conclusion de marchés publics est l’une des activités les plus exposées à la corruption », a-t-il indiqué, ajoutant que la numérisation de ce domaine « est susceptible d’opérer une profonde réforme sur les pratiques ».
Notons que la nouvelle plateforme offre plusieurs avantages, principalement un contrôle et un traitement « efficace » des dépenses publiques par les principales parties concernées, la lutte contre la corruption, la promotion de la compétitivité et la réduction des coûts. Le portail permettra aussi de diffuser et d’échanger en ligne les documents et les informations relatives aux marchés publics.
Samira Ghrib

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