Économie

Adel Bensaci, président du Conseil national pour la promotion des PME : « Il faut simplifier les textes »

Le président du Conseil national pour la promotion des petites et moyennes entreprises, Adel Bensaci, a plaidé pour plus de facilitations en direction des PME et de l’investissement. 

Intervenant hier à l’Émission «L’invité de la Rédaction» de la Chaîne 3 de la Radio Nationale, il a affirmé que «nous avons besoin d’une simplification des textes» et considère que «le développement de l’investissement et de l’industrie nécessitent une simplification des textes législatifs régissant les différents domaines d’activités et qui constitue la solution». D’ailleurs, il a fait savoir que «plus on rend le côté législatif complexe et plus on crée des entraves bureaucratiques». «Plus on va simplifier les choses, moins il y aura de bureaucratie», a-t-il expliqué. «Il faut libérer les initiatives. Le code de l’investissement, qui est très attendu, prend énormément de temps », a-t-il déploré. Il a ajouté que «ce code ne doit pas représenter un fardeau à l’investissement, mais remplir son rôle de cadrage réglementaire». Adel Bensaci a également appelé pour «la nécessité de la stabilité juridique afin d’assurer une bonne relance de l’investissement. La stabilité des textes réglementaires a été le frein de l’investissement. Nous en souffrons à ce jour malheureusement», a-t-il regretté. Il rappelle que «nous avons déjà un code de commerce qui permet de légiférer sur les activités commerciales et l’acte d’investir par exemple». Évoquant «la relance industrielle », l’invité de la Rédaction estime que ce projet «nécessite une véritable maturation de toutes les politiques qui doivent être mises en vigueur pour éviter les erreurs commises par le passé». «Il faut apprendre de nos erreurs, c’est la règle de base dans le management», a-t-il encore une fois appelé. Il saluera l’objectif de faire passer la part de l’industrie de 6 à 15 % du PIB, donné par le Président Tebboune lors des assises sur la relance industrielle tenues en décembre dernier, Adel Bensaci indique qu’«au-delà de cet objectif, il y a une véritable politique à mettre en place par tous les ministères à savoir le ministère de l’Industrie, celui du Commerce et de l’Emploi». «Derrière cet objectif, a-t-il souligné, il y a une véritable réindustrialisation du pays qui est en train de se faire». «Je dis cela parce que le travail n’a pas été commencé au mois de décembre dernier, mais il y a eu déjà des actions qui ont été entérinées il y a de cela plusieurs mois déjà, à partir de 2020 et 2021», a-t-il souligné. «Nous avons subi la contrainte de la transition politique en plus de l’impact sur l’économie induite par la crise de la Covid 19» dira l’invité de l’émission. Adel Bensaci a salué «les efforts du Groupe Sonatrach, travaillant pour la pré-qualification de sous-traitants, notamment en ce qui concerne ses activités en amont à savoir le forage, l’exploration». «Nous sommes en train de travailler pour le recouvrement de notre indépendance économique et industrielle », a-t-il indiqué. Il précisera que «le rôle important de ses filiales est d’aller, non seulement vers l’intégration de la pièce de rechange, mais de voir au-delà de la fabrication d’éléments de structures, d’appareils de forage en entier en Algérie». «C’est réalisable », a-t-il assuré, considérant que «l’Algérie possède tous les éléments et atouts le permettant ». Il s’agit, selon Bensaci, « des centres de recherches et de développements, des centres techniques d’expertise et les parties tierces qui nous manquaient». «Tous les sous-traitants, privés ou publics, peuvent relever ce défi », a-t-il affirmé, considérant qu’« il n’y a qu’à travers la fabrication des machines qu’on arrivera à intégrer la chaîne des valeurs internationales». «Nous ne pouvons pas rester uniquement sur la fabrication de pièces de rechange et de la sous traitance de base», ajoutera-t-il. «Nous devons changer de paradigme faisant croire que « la sous traitance a été considéré comme un parent pauvre qu’il fallait aider dans le cadre de la politique de soutien social aux entreprises». En ce sens, il a cité la politique du développement du secteur des hydrocarbures, ayant opté pour «une véritable industrie intégrée». «S’il n’y avait pas eu cette politique, nous serions restés toujours attachés aux technologies importées», a-t-il soutenu. Tablant sur la réorganisation du secteur de l’Industrie, le Conseil national pour la promotion des petites et moyennes entreprises se met en harmonie avec le ministère de l’Industrie en réorganisant par filière plusieurs secteurs stratégiques. Il s’agit essentiellement de la mécanique, le textile, l’agroalimentaire et l’électronique. Plusieurs clusters par filiale ont été constitués à savoir le cluster de la mécanique de précision, celui des boissons le cluster des énergies renouvelables ». Cette réorganisation permettra d’abord de pouvoir organiser les différentes chaînes de valeurs en les arrimant avec les standards internationaux. 

Salim Abdenour

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