Sports

Equipe nationale  : L’heure de quitter Tchaker  ? 

Le stade de la ville des Roses, Blida, a fait, fait, et risque de faire encore débat si l’EN venait à y demeurer. 

Théâtre de grands succès pour l’EN, le stade Mustapha-Tchaker de Blida a, ces dernières années, fait l’objet de très nombreuses critiques. Pour certains, il est un coupe-gorge, un fétiche où les Verts n’ont jamais été battus en 90 minutes, une antre où se sont fracassés bien des adversaires et où l’Algérie a connu bien des succès. Pour d’autres, il est un stade extrêmement vétuste et pour lequel la série d’invincibilité a pris fin face au Cameroun, le 29 mars dernier. Oui, le stade Mustapha-Tchaker de Blida a fait, fait, et risque de faire encore débat si l’EN venait à y demeurer, comme semble l’indiquer le choix d’y faire se disputer les rencontres de l’EN A’ de Madjid Bougherra, aujourd’hui et dimanche prochain en amical face au Togo. Pourtant, nombreux semblent être les arguments en faveur d’un changement. Inauguré en 2001, l’écrin de Blida est à des années lumières de ce qui peut se faire de mieux ou même de meilleur. Des fissures apparaissent dans les fondations d’un stade même pas trentenaire. Il n’y a pas de ralenti sur le pseudo-écran géant et il a fallu un scandale et des normes imposées par la CAF pour que des sièges y soient ajoutés. Pour la presse, qui couvre les rencontres qui s’y disputent, l’accueil est très sommaire, la connexion internet limitée aux seules cabines au sommet de la tribune officielle et, enfin, la réalisation bridée par une configuration trop faible pour les besoins modernes de la télévision. L’image donnée par l’Équipe Nationale, à travers ses performances sportives contraste ainsi très fortement avec son stade qui donne des allures de pays très arriéré d’Afrique. L’anarchie absolue qui a précédé la rencontre Algérie – Cameroun n’est, évidemment, pas demeurée inaperçue ici et là. Ainsi, l’on a pu énumérer des problèmes de vente de ticket, de recel de faux billets, de gestion des grands évènements, d’accueil digne de ce nom du public, des problèmes d’accessibilité du stade, des problèmes de sécurité, des problèmes de santé publique… La liste est longue, bien trop longue. Pour un pays comme l’Algérie, qui ne souffre ni de famine ni de manque sévère de richesse et qui ne peut plus, au nom d’une superstition qui a, de toute façon, pris fin face au Cameroun, continuer à subir pareille humiliation. Évidemment, il faut considérer la question des alternatives. La première est évidente, il s’agit du stade du 5-Juillet. C’est la solution la plus économique mais également la moins souhaitable sur le long terme, tant ce stade mériterait une rénovation. La seconde est temporaire puisque le Stade d’Oran est, là encore, quelque peu daté en dépit de sa construction très récente. Ce stade, là encore doté d’une piste d’athlétisme qui laisse une trop grande distance entre les gradins et la pelouse, n’est pas situé à Alger, ce qui pourrait poser des problèmes de logistique pour l’EN. La troisième alternative nécessiterait soit de demeurer encore quelques mois au de Blida, soit de privilégier l’un des deux stades cités plus haut pour une courte durée puisqu’il s’agit du Stade de Baraki. Enceinte voulue ultra moderne, elle est prévue pour disposer d’accès par bus, par route, par métro, d’un grand parking, de l’ensemble des commodités disponibles dans un stade du XXIème siècle et a pour elle l’avantage d’être encore plus proche du Centre Technique National de Sidi Moussa. Le plus grand problème de ce Stade est, pour l’heure, qu’il ne semble pas y avoir de date finale à sa réception, tout comme pour le Stade de Douéra qui, lui, ne semble pas être à la hauteur d’une grande nation d’Afrique. 

R. S. 

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