Économie

Certification : « Un réseau national de la conformité est une nécessité impérieuse »

Le Directeur général de l’Organisme algérien d’accréditation (Algerac), Noureddine Boudissa a estimé hier que « les procédures d’accréditation et de certification des produits et savoir-faire algériens sont une nécessité pour favoriser l’exportation des biens et services « made in Algérie » car « le commerce international est, de nos jours, basé sur les normes ». Chose pour laquelle, ajoute-t-il, « la production algérienne a besoin de se mettre aux normes pour multiplier ses chances de conquérir des clients à l’international » à travers tous les marchés africains ou internationaux.

Dans cette optique, « un réseau national d’organismes de la conformité » est une nécessité impérieuse, a affirmé M. Boudissa, lors de son intervention sur les ondes de la Radio algérienne. Il propose d’ailleurs de rendre la certification obligatoire dans certains secteurs afin, a-t-il expliqué, de « mettre à jour les bonnes pratiques que doivent acquérir les entreprises nationales ». Allant davantage dans le détail, le Directeur général d’Algerac préconisera aux pouvoirs publics de  prendre des mesures incitatives pour pousser les opérateurs à s’inscrire dans une démarche normative. « Il faut identifier les secteurs où l’accréditation doit être obligatoire, à l’exemple des domaines où la sécurité des consommateurs est engagée, et mettre en place des incitations pour les secteurs où l’accréditation serait volontaire », affirme-t-il à ce sujet.

Dans un contexte d’économie ouverte et libérale, prévient-il, ces mesures réglementaires les et techniques et normes imposés aux produits peuvent aussi constituer une protection pour son propre marché étant donné que « l’Algérie doit également protéger son marché en imposant ses propres exigences techniques sur les produits importés ». M. Boudissa n’a pas manqué de faire remarquer que « même les organismes d’accréditation sont eux aussi soumis à des normes pour être reconnus à l’international ». A cet effet d’ailleurs, le même responsable a affirmé qu’ « après avoir décroché la reconnaissance par ses pairs en 2017, Algérac doit renouveler sa propre accréditation en février 2023 via notamment l’introduction des demandes d’extension de l’accréditation sur de nouveaux référentiels, tels que la certification produit, des personnes ou encore tout de qui touche aux biologies médicales ».

Enfin, il y a lieu de rappeler que le rôle de cet organisme est d’une importance capitale pour le développement de l’économie nationale. Appelée à se développer en effet en dehors des hydrocarbures, cette dernière est appelée à booster ces activités dans d’autres créneaux. Des activités qui devront passer à l’international mais qui devraient au préalable s’arrimer avec les normes et standards en vigueur. Beaucoup de produits algériens peuvent s’imposer parmi la concurrence mais faute de label et autres démarches normatives, ces derniers restent en dehors des circuits commerciaux mondiaux. 

Akli Amor

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