Bilan financier de la FAF : Un déficit de 130 milliards de centimes ?
Des chiffres qui donnent le tournis. Et un déficit budgétaire hallucinant. En gros, l’année de gestion financière de Charaf-Eddine Amara à la tête de la FAF est « un fiasco sans nom ».
Charaf-Eddine Amara aura du pain sur la planche, demain, pour faire passer à l’assemblée générale de la FAF « les énormes trous que contient son bilan financier ». Il a beau se tailler une AG sur mesure, en annihilant d’emblée certains membres récalcitrants (Yahi, Zerouati), il n’en demeure pas moins qu’on ne voit pas comment cette dernière pourra adopter ses bilans. Selon des chiffres dévoilées par certaines sources et repris par La Gazette du Fennec, les dépenses sont astronomiques, allant de la simple prime du mouton de l’Aid pour les employés de la FAF à plus de 7 millions de dinars, en passant par une nouvelle flotte de voitures à 50 millions de dinars. Le bilan du président sortant présente un déficit estimé selon le fichier PDF envoyé aux membres de l’AG à 130 milliards de centimes. Amara tente d’expliquer ce trou par l’ampleur des dépenses et l’absence de rentrées en parallèle; la FAF n’ayant enregistré pratiquement aucun nouveau partenariat durant l’année de règne du patron de Madar-Holding. Au rayon des dépenses, selon le document authentique qui circule, l’on note le montant hallucinant de la prime octroyée aux joueurs de l’équipe nationale A en guise de récompense après leur simple qualification à la CAN-2021. Soit un total de 60 milliards de centimes que Amara a négocié personnellement avec Mahrez et Slimani; Belmadi ayant refusé d’être associé à cette réunion. Pour dire vrai, c’est à cette période justement que les rapports entre celui qui venait d’être fraichement élu à la tête de la FAF et le sélectionneur national ont commencé à se détériorer. Une prime que « le généreux » Amara a décidé de revoir à la hausse comparativement à son prédécesseur, Kheireddine Zetchi. Autres dépenses astronomiques, les 60 milliards allouées aux staffs techniques des équipes nationales en guise de salaires. Dans le bilan d’Amara, il est mentionné implicitement ou pas que ce montant ne concerne que les salaires du staff technique national, soit 73% de la masse salariale de la FAF. Mais connaissant le salaire confortable du sélectionneur national, il est clair que le chiffre avancé par la FAF dans son bilan englobe tous les salaires des différents staffs, toutes catégories confondues. Pour se donner une chance de faire passer ses bilans, Amara tente de constituer une AG sur mesure. Outre les clubs de Ligue 2 exclus, l’on apprend qu’Abdelmadjid Yahi, élu à la tête de la commission électorale pour quatre ans, et le sulfureux Mohamed Zerouati, président de la JS Saoura, ne sont pas invités. Une manière de se prémunir contre toute forme de rébellion, aujourd’hui. Mais même sans ces deux-là, il aura vraiment du mal à convaincre vu l’ampleur du déficit.
R. S.