Économie

Route transsaharienne : Un corridor pour un marché de 2,5 milliards d’habitants à l’horizon 2050

Le ministre des Travaux Publics Kamal Naceri  a annoncé lundi lors de la 73ème session du Comité de liaison routière transsaharienne au niveau du Ministère en présence des pays concernés par le projet Tunisie, Niger, Mali, Nigéria et Tchad que «la taux d’avancement de ce projet routier transsaharien est de 90%. Cette route constitue un atout important dans la mobilité des personnes et des marchandises, en plus dans le cadre de la sécurité alimentaire et Zone de libre-échange continentale africaine, Zlecaf. D’autant plus que la ZLECAf aspire également à faire de l’Afrique un marché de 2,5 milliards d’habitants à l’horizon 2050. Dans ce contexte, le P-DG de la Société algérienne d’études et de services publics Ali Chakroun a indiqué hier que «la route transsaharienne, considérée comme une artère économique privilégiée, permettra la réduction de la facture de transport exorbitante, qui représente maintenant environ 50%  de la valeur des marchandises et de la porter à 30 voire 30 %». S’exprimant hier sur les ondes de la Chaine 1 de la Radio nationale, Ali Chakroun, a expliqué que «le projet de route transsaharienne permettrait d’atteindre un développement durable sur le continent du africain, en particulier avec les États membres riches en ressources naturelles». Il a ajouté que «l’achèvement du projet au niveau des pays du Sahel devant exploiter cette route, vise la réalisation de l’intégration régionale et l’intégration économique d’une part, et le renforcement de la coopération afro-européenne d’autre part». Ali Chakroun a révélé que «le tronçon algérien est équipé de technologies modernes et de fibre optique», soulignant que «des études ont été réalisées pour doter la route d’espaces de confort et d’espaces économiques qui seront appuyés par d’autres programmes à l’avenir pour assurer le confort des usagers de la route». «Le défi d’aujourd’hui est de créer des mécanismes permettant l’entretien de cette route et des installations afin d’assurer une mobilité de qualité tout en assurant la sécurité le long du réseau routier», a-t-il fait savoir. Et de souligner que «chaque État se tient à ses engagements en matière de concrétisation du projet, à l’exception de quelques petits tronçons dont les travaux qui restent à  parachever au Mali et au Tchad et retardés pour des raisons de sécurité ».  Pour rappel, lundi, les ministres du secteur des travaux publics et des équipements des pays membres du projet de la route transsaharienne se sont accordés sur l’accélération de la création d’un corridor économique, fruit de la valorisation du projet de la route transsaharienne.Selon le secrétaire général du Comité de liaison de la route transsaharienne (CLRT), Mohamed Ayadi, «cet accord fait suite à une étude réalisée par la CNUCED ayant recommandé la mise en place d’un corridor économique à travers un mécanisme régional devant assurer une coordination « efficace » entre les pays membres pour valoriser la route transsaharienne. Cette valorisation, a-t-il dit, devra passer par la facilitation du transit, du transport, du commerce et la génération d’investissements, le tout soutenu par la mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF). Kamel Nasri, a pour sa part relevé l’avancement du projet au niveau des six pays. Il a indiqué qu’«il a été proposé d’aller vers la promotion de la route transsaharienne pour parvenir à un système permettant la facilitation des échanges commerciaux sur l’ensemble du corridor, avec l’utilisation des TIC dans le but de valoriser ce réseau routier. Le ministre nigérian des Travaux publics et de l’Habitat, Mu’azu Sambo, a rappelé que «la route transsaharienne était «quasiment achevée », ce qui doit permettre désormais d’aller vers un accord de gestion économique du corridor entre les six pays membres». La ministre tunisienne de l’Equipement et de l’Habitat, Sarah Zafarani, a affirmé «l’intérêt des pays membres pour la réalisation d’études et la finalisation des travaux afin de soutenir l’investissement». «La Tunisie s’engage à travailler avec les pays membres du CLRT pour parvenir à un corridor économique, densifier les échanges commerciaux et hisser la sécurité au niveau de cette route », a-t-elle assuré. 

Amar Malki

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