Surcharge des classes : Belabed : «Le problème a été résolu avec les moyens disponibles»
Le ministre de l’Éducation nationale a balayé hier, d’un revers de la main, les craintes liées à la surcharge des classes dans le sillage de la fin de la double vacation et du retour au système d’enseignement pré-pandémie.
«Le problème lié à la surcharge des classes n’est plus posé», a indiqué le ministre de l’Education nationale, Abdelhakim Belabed, qui a donné le coup d’envoi à la rentrée scolaire 2022-2023 depuis la wilaya de Djanet. Le ministre a affirmé que «le problème de surcharge des classes avait été résolu avec les moyens disponibles», précisant que «ce phénomène n’était pas aussi grave que ce que l’on rapporte». Tenant à rassurer les parents d’élèves, notamment en ce qui a trait à cette problématique, il a souligné que «la majorité des écoles travailleront confortablement». «Vous allez constater de visu que le problème de surcharge des classes est sous contrôle », a-t-il fait savoir. Et d’ajouter : «tous nos élèves rejoindront les classes sans exception aucune », soutenant que «la surcharge est relative et très peu d’écoles en pâtissent», précisant que «certains cas de surcharge ont été résolus en coordination avec les walis et grâce au recours à d’autres établissements». Selon le ministre, «des établissements éducatifs avaient été confrontés à la surcharge en raison de la faible cadence de réalisation des infrastructures, induite par la pandémie Covid-19». Pour venir à bout de cette question, Belabed a annoncé «la réception, à l’occasion de la nouvelle année scolaire, de 413 établissements éducatifs de base dont 268 primaires, 85 CEM et 60 lycées, en plus de l’élargissement de 1 597 classes». Il est utile de rappeler dans ce contexte, que plusieurs syndicats avaient averti, dès l’annonce de la fin de la double-vacation, contre le problème de surcharge des classes et le « risque de se retrouver avec des classes de 60 élèves ! ». Cette semaine, la Commission de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et des Affaires religieuses de l’Assemblée populaire nationale a rappelé «sur l’impératif de traiter le problème de surcharge des classes »
Pas moins de 11 millions d’élèves ont rallié les bancs des classes dans une conjoncture particulière marquée par de nouvelles mesures organisationnelles et pédagogiques qui ont été prises par la tutelle visant essentiellement le développement de l’acte éducatif en Algérie et jeter les bases d’un système éducatif efficient. La langue anglaise est, pour la première fois des annales de l’Education nationale, introduite dans le palier primaire. Abdelhakim Belabed a, en ce sens, affirmé que «l’introduction de la langue anglaise dans le palier primaire (classe de 3e année) dès cette année scolaire (2022-2023), est un défi relevé par l’Etat aux fins de permettre aux élèves d’apprendre cette langue universelle», soulignant que «le secteur a été au rendez-vous en mobilisant tous les moyens humains et matériels pour relever le défi de l’enseignement de la langue anglaise en 3è année primaire». Il a ajouté que «l’encadrement humain pour l’enseignement de cette langue universelle ainsi que les manuels scolaires ont été assurés au niveau de l’ensemble des établissements éducatifs du pays». Ayant souligné le fait que l’enseignement de cette langue allait être généralisé pour les classes de 4e et la 5e année primaire, le ministre a fait état de «l’organisation de sessions de formation au profit des enseignants de la langue anglaise en vue d’un perfectionnement continu du niveau de son enseignement». Abordant la question liée aux livres scolaires, le ministre a fait savoir que le 1er quota de manuels scolaires a été dépêché dans quatre wilayas du Sud». Belabed a appelé les acteurs du secteur à la «conjugaison des efforts pour relever le défi de l’enseignement de la langue anglaise », notamment les enseignants en raison de leur proximité avec les élèves.
Amar Malki