Économie

Demande de pétrole : L’Opep maintient ses prévisions

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole a maintenu, dans son rapport mensuel publié hier, ses prévisions d’évolution de demande mondiale de brut en 2023. Le pool pétrolier a ainsi indiqué que la demande mondiale de pétrole va s’accroître de 2,3 millions de barils par jour en moyenne en 2023. La demande totale de pétrole devrait atteindre en moyenne 101,9 millions de barils par jour en 2023, un record.  L’Opep estime que l’essentiel de la croissance de la demande de pétrole provient des pays non membres de l’OCDE et tout particulièrement de l’Asie-Pacifique où elle devrait augmenter de 2,1 millions de barils par jour (mb/j) cette année, contre 0,2 million dans l’OCDE. La demande dans les Amériques et en Europe est toutefois légèrement révisée à la baisse aux premier et second trimestres, en raison de perspectives économiques incertaines. « Bien que la dynamique de croissance devrait se poursuivre en 2023, l’économie continuera de naviguer à travers les défis », dont l’inflation élevée, de probables « nouvelles hausses de taux », l’endettement élevé et les « incertitudes géopolitiques », analyse l’OPEP. « La demande dans les pays non membres de l’OCDE est révisée à la hausse en raison d’une amélioration sur l’activité économique en Chine », selon l’OPEP. La demande est soutenue par la soif de kérosène et d’essence dans ce pays qui redémarre son activité économique « après l’abandon de la politique zéro COVID-19 ». Selon la même source, la production de brut dans les 13 pays de l’OPEP a augmenté de 117 000 barils par jour en février par rapport au mois précédent pour atteindre 28,92 millions par jour. Pour 2023, la croissance de la production de liquides hors OPEP reste inchangée par rapport au mois dernier et devrait croître de 1,4 mb/j, alimentée par les États-Unis, le Brésil, la Norvège, le Canada, le Kazakhstan et la Guyane.  Avec les sanctions qui visent le pétrole russe, le pétrole américain est de fait très convoité : selon des données préliminaires citées par l’OPEP, les exportations américaines de brut ont atteint un niveau record de 4,3 mb/j en février. Elle estime cependant que «de grandes incertitudes subsistent quant à l’impact des évolutions géopolitiques en cours, ainsi que le potentiel de production du schiste américain en 2023 ». Notons que les cours du brut ont ouvert hier en baisse. Vers 10H30 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai perdait 2,30%, à 78,91 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en avril, cédait 2,74%, à 72,75 dollars.

R.E.

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