ENIE se déploie dans les paiements électroniques
L’Entreprise nationale des industries électroniques (ENIE) de Sidi Bel-Abbès entend diversifier ses activités afin de se redéployer sur le marché et s’y imposer. Au-delà de la fabrication des téléviseurs et de différents équipements électroniques et informatiques, l’entreprise entend développer la fabrication de terminaux de paiement électronique (TPE).
La Directrice générale de l’ENIE, Baya Kendil, a annoncé hier que l’entreprise publique vient de signer une convention avec la Société des services bancaires (SSB) pour la fabrication de 20.000 TPE. Celle-ci a précisé dans une déclaration à l’Agence presse service, la fabrication de ces TPE au mois de septembre prochain. Elle a également annoncé que la concrétisation d’un projet avec Naftal pour la réalisation d’équipements fixes de paiement électronique, qui seront placés au niveau des stations d’essence. La même responsable a fait savoir que plus de 50.000 unités de paiement électronique ont été fabriquées depuis le lancement de ce projet de production en 2018, dans le cadre d’une convention signée entre le secteur de la poste et des télécommunication et la SSB, dans l’objectif de promouvoir les outils de la production nationale. S’agissant du type de terminaux du paiement électronique, elle a expliqué qu’il est question de fabriquer trois types d’appareils (terminal classique, terminal grand format et petit terminal intelligent). La capacité annuelle de production de ces appareils dépasse 220.000 unités, a-t-elle encore noté, ajoutant que l’ENIE dispose de moyens et de compétences de haut niveau, lui permettant de réaliser les projets inclus dans les conventions signées avec différents secteurs et de contribuer au développement de l’économie nationale suivant la stratégie tracée par les hautes autorités du pays.
Il est utile de noter que le département de l’Industrie et de la Production pharmaceutique a lancé une démarche pour relancer et réhabiliter les entreprises du secteur public afin de leur permettre de jouer un rôle central dans la stratégie de développement de la production nationale et de substitution aux importations. C’est dans ce cadre que le premier responsable du secteur, Ali Aoun a insisté, le 16 août, sur la nécessité de relancer l’ENIE pour lui permettre de « s’imposer de nouveau sur le marché national ». Il a alors souligné que « les efforts doivent être coordonnés entre les différents cadres de gestion de l’entreprise afin de la réorganiser et d’assurer une gestion plus efficace de manière à valoriser les activités de ses différentes unités de production capables d’apporter une valeur ajoutée sur le marché algérien ».
M. Aoun a appelé également à « surmonter tous les obstacles auxquels fait face cette entreprise nationale, qui emploie plus de 1.200 salariés, et à l’accompagner en vue de conclure des accords de partenariat avec diverses entreprises nationales et même étrangères, afin de renforcer ses capacités financières et d’assurer une utilisation optimale de ses ressources humaines et matérielles », notant qu’ « il y a une forte volonté de la part des responsables actuels de l’ENIE de la faire progresser et de renforcer sa position sur le marché national ». Le ministre a donné des instructions strictes pour élaborer un plan de travail efficace afin d’accéder avec force sur le marché national, et pour accélérer l’avancement du nouveau programme de l’entreprise, notamment en ce qui concerne la production de tablettes électroniques, dans le cadre de la convention signée avec le secteur de l’éducation nationale.
Samir Benisid