23,6% des Algériens adultes souffrent d’hypertension
Une étude sur l’hypertension artérielle, réalisée en 2021 par une équipe médicale spécialisée, a révélé que 17,4% des hypertendus avaient atteint les objectifs tensionnels recommandés par de grandes sociétés internationales d’hypertension artérielle et de cardiologie. Présentant les résultats de l’Etude PACT II, le chef de service de cardiologie au CHU, Nafissa Hammoud de Hussein Dey(Alger), Pr Djamal Eddine Nibouche a indiqué, dimanche, que l’étude réalisée par nombre de spécialistes sur un échantillon de 2.000 hypertendus de différentes tranches d’âges et de différentes régions du pays, a montré que 17,4% de ces patients avaient atteint les objectifs tensionnels recommandés, ajoutant que les hypertendus bénéficiaient « d’une prise en charge à la hauteur, qui pourrait être améliorée avec le temps en coordination avec tous les acteurs concernés ». Pr Nibouche a rappelé, citant la récente étude réalisée en Algérie par le ministère de la Santé en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS), que 23,6% des Algériens âgés entre 18 et 69 ans souffraient d’hypertension artérielle, soit une personne sur quatre. Les données de l’Etude ont, également, mis en lumière d’autres facteurs de risque cardiovasculaire fréquents parmi les patients, notamment le diabète (65%), la sédentarité (53%), la dyslipidémie (50%), l’obésité (44%) et l’insuffisance rénale (11,3%). Selon PACT II, 38,4 % de la population étudiée présentait un niveau de risque cardiovasculaire très élevé. Pr. Nibouche a exprimé sa satisfaction quant à l’amélioration de la prise en charge de l’hypertension artérielle en Algérie et la disponibilité de tout type de médicament. Estimant que la stabilité de la maladie requiert la mobilisation de tous les acteurs pour limiter ses complications coûteuses au double plan social et économique, le responsable a ajouté en se référant à l’étude que la réalisation de la stabilité de la maladie en générale demeure toujours « faible », faute de temps suffisant accordé au malade et en l’absence d’équilibre entre la prise des médicaments et le régime alimentaire, a-t-il indiqué. Il a insisté sur l’impératif de renforcer le dépistage précoce de cette maladie dangereuse et son autodiagnostic tel que recommandé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), en mesurant la tension à domicile trois fois par jour, à même de réduire des éventuelles complications et les coûts de traitement.