Transition énergétique : L’Algérie produira 2.000 MW d’électricité verte en 2025
La Sonelgaz a lancé cette année plusieurs appels d’offres dans le cadre de son programme de développement de la production d’électricité vertes. Les centrales solaires qui seront réalisées dans ce cadre commencera à produire dès 2025.
Disposant du potentiel le plus important au monde, l’Algérie ambitionne de devenir un acteur majeur de la transition en énergétique. Elle dans ce sens lancé un important programme de développement des énergies renouvelable, via son plan hydrogène, mais aussi son programme d’installation d’une capacité de production de 15.000 mégawatts d’électricité verte à l’horizon 2035. Un programme qui connaît un début de concrétisation rapide en cette année 2023, vu la Sonelgaz a lancé, via sa filiale énergies nouvelles, l’appel d’offres pour une capacité de 2.000 MW et a attribué les marchés pour la réalisation de 15 centrales solaires, tandis qu’un autre appel d’offres est attendu d’ici la fin de l’année. Par ailleurs, l’appel d’offres pour le projet « Solar 1000 » promu par la société Shaems (partenariat en Sonelgaz et Sonatrach) devrait être lancé au début de 2024. Dans ce contexte, le président du cluster Algeria Green Energy, Boukhalfa Yaïci a assuré hier sur les ondes de la Radio algérienne, que l’Algérie pourra produire 2.000 mégawatts d’énergie solaire dès 2025 grâce à la mise en service des 15 centrales solaires à réaliser dans le cadre du premier appel d’offres de la filiale énergies nouvelles de la Sonelgaz, dès 2025. Il a dans ce sens annoncé la signature prochaine des contrats avec les entreprises contractantes dans le cadre de cet appel d’offres. Yaïci a indiqué que le projet Solar 1000 connaîtra un début de concrétisation effective à partir de 2024, soulignant que le projet est désormais entièrement pris en charge par la société Sonelgaz.
Il est utile de rappeler dans ce contexte que le cluster Algeria Green Energy vient de publier une analyse du programme de développement des énergies renouvelables de la Sonelgaz. Le document salue ainsi, le processus de lancement de l’appel d’offres des 2 GW par la Sonelgaz et ses résultats, le qualifiant de succès. « Cet appel d’offres a été un succès puisqu’il a permis à Sonelgaz de traduire dans les faits les orientations du Président de la République en mettant en oeuvre en un laps de temps très court le plan de déploiement de 15000 MWc entre 2023 et 2035 et de commencer son exécution dès le mois de février 2023 », indique le cluster. Il rappelle ainsi que cette d’offres de 2000 MWc qui concerne la réalisationde 15 lots dont la puissance par lot varie de 80 MWc à 220 MWc a attiré pas moins de 140 entités qui ont retiré le cahier des charges dont 77 avaient déposé des plis ; ainsi 21 entités ont remis 73 plis et 8 ont été attributaires des 14 lots. Le Cluster a également salué l’intégration des opérateurs locaux dans ce processus. « Sonelgaz et le ministère de l’Energie et des Mines ont été sensibles aux doléances du Cluster pour stimuler la participation de soumissionnaires locaux seuls ou en partenariat. Comme résultat, la participation locale a été à la hauteur des attentes puisque plus de 30% des attributions ont été pour une entreprise locale et deux groupements algéro-européenns », ajoute ainsi le document. Et d’ajouter que le processus d’ouverture des plis a été scruté dans ses détails y compris au niveau international et le résultat obtenu « permet d’envisager que les prochains rounds (1000 MWc et 3000 MWc) vont connaitre plus d’engouement mais aussi plus de compétition entre les entreprises de type EPC ». Si le cluster note une domination des entreprises chinoises parmi les attributaires, il souligne la nécessité de s’inspirer des points forts des contractants. Il a ainsi mis en avant la stratégie déployée par le Groupement CWE-HXCC-YREC en optant pour 15 soumissions avec des tarifs moins-disant et qui a été payante puisqu’il a pu rafler 5 lots sur 14. Le cluster aussi noté que la Marge de préférence nationale appliquée par le Groupe Sonelgaz a permis à des groupements constitués entre des entreprises locales et leurs partenaires étrangers de jouer pleinement en faveur de la partie locale. Le document souligne enfin que le contenu local exprimé en ‘’partie dinars’’ est en moyenne de plus de 56%, démontrant ainsi son attractivité.
Sabrina Aziouez