Institut de Recherches sur le Gaz du GECF : « Un hub technologique pour les pays exportateurs de gaz »
Le 7e Sommet des Chefs d’État et de Gouvernement du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF) prévoit l’inauguration, en Algérie, de l’Institut de Recherches sur le Gaz (GRI). Cet institut sera un hub technologique pour les recherches dans le domaine du gaz. Il pourra également faire de la formation de très haut niveau pour les pays exportateurs de gaz, a souligné dans ce sens le directeur de projet du GRI et ex-cadre de
Sonatrach, Azzedine Adjeb, .
« Le GRI sera un hub technologique qui aura pour mission de travailler sur des projets de recherches dans le domaine du gaz et de protection de l’environnement », a-t-il ajouté lors d’une intervention sur les ondes de la Radio algérienne. Celui-ci rappelle d’ailleurs que l’idée de la création de l’institut en question revient à l’Algérie, qui prévoit, de lancer comme premier projet recherches une étude sur les gaz torchés. Il a indiqué que l’institut a déjà tenu 15 réunions du comité scientifique depuis sa création en 2018, annonçant, à l’occasion, que le premier projet qui sera présenté par l’institut concernera les gaz torchés. Le responsable a également rappelé l’organisation de deux workshops par le GRI, un sur les gaz torchés (Flared gas) et l’autre sur l’hydrogène qui « devient un gaz vecteur important pour les pays du GCEF et pour l’Algérie », a-t-il souligné.Lors du premier workshop, l’Agence spatiale algérienne (ASAL) avait présenté une communication sur une étude lancée en collaboration avec Sonatrach, en partenariat avec le GRI, dans le domaine du torchage, ayant pour but de démontrer que les quantités de gaz torchés pourront éventuellement être revues à la baisse.
« La politique gazière de l’Algérie se base sur le respect de l’environnement et la réduction de l’empreinte carbone, c’est pour cette raison que nous avons consacré ce projet aux gaz torchés », explique le même responsable. Il a souligné à ce propos que le gaz naturel jouera un rôle central dans la transition énergétique. M. Adjeb a rappelé, à ce titre, les résultats de la dernière étude Outlook du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF) sur les projections 2050, qui fait état d’une évolution dans le mix énergétique où la part du gaz passera de 23 à 26% de ce mix, tout en insistant sur le fait que le gaz est une source énergétique « très propre » Le responsable a, toutefois, rappelé la nécessité d’investir dans les énergies renouvelables afin de réduire la consommation interne de gaz et accroitre les exportations gazières, tout en étant en mesure de produire de l’électricité. C’est « un dilemme et une équation à plusieurs leviers », a-t-il estimé. Concernant, les enjeux du prochain sommet du GECF prévu à Alger le 29 février prochain, le responsable s’attend à ce que les pays du Forum « travaillent en rangs serrés, pour maintenir les prix ainsi qu’un équilibre du marché gazier à travers le monde ».
Sabrina Aziouez