Spéculation durant le Ramadhan : La mise en garde du ministre du Commerce

Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, a nouvelle fois adressé hier un avertissement contre les spéculateurs à l’approche du mois sacré du Ramadhan assurant que « toute tentative de hausser les prix sans justification va exposer son initiateur à des poursuites judiciaires ».

Le mois de Ramadhan est à nos portes. A trois semaines du début du mois de jeûne, la préservation du pouvoir d’achat des ménages et la stabilisation des prix est plus que jamais une priorité pour l’Exécutif. En plus des mesures destinées à garantir un approvisionnement suffisant et régulier des marchés, les autorités entendent renforcer le contrôle sur les prix, pour faire barrage aux tentatives de spéculations. Dans ce cadre, le premier responsable du secteur du Commerce a mis en garde hier les commerçants, toute tentative de spéculation exposera son auteur à des poursuites et à des sanctions. À l’ouverture de la 3e édition du Salon régional Mitidja pour la production et l’exportation au parking du stade « Chahid Mustapha Tchaker », Tayeb Zitouni a mis en garde les spéculateurs « qui exploitent le mois du jeûne pour augmenter les prix et réaliser un gain rapide, contre les conséquences de leur actes », avertissant que « toute tentative de hausse des prix sans justificatif va exposer son initiateur à des poursuites judiciaires ». Notons dans ce contexte que la loi sur la spéculation prévoit de lourdes sanctions contre les spéculateurs et qui peuvent aller jusqu’à 30 ans de prison ferme. Le ministre a par ailleurs affirmé que son département ministériel, qui « a entrepris des mesures pour protéger l’économie nationale et le produit local, ne va plus tolérer les hausses des prix, et pas uniquement durant le mois de Ramadhan, car il va œuvrer à imposer la loi sur le marché algérien, tout au long de l’année ». Pour le mois de Ramadhan, Zitouni a annoncé que « des prix promotionnels et compétitifs seront adoptés en coordination avec de nombreux producteurs et investisseurs ayant pris l’initiative de réduire le prix de leurs produits « .

7 milliards dollars d’exportations

Sur un autre volet et concernant l’exportation, thème du salon cette année, le ministre a souligné que « l’exportation est un enjeu national participant à l’édification des politiques publiques, car constituant une locomotive de développement économique ». Il a souligné que la valeur des exportations hors-hydrocarbures ont dépassé les 7 milliards de dollars, alors que le secteur ambitionne de faire plus grâce aux efforts déployés dans ce sens. Il a ainsi révélé l’ouverture prochaine de nouveaux espaces commerciaux en Côte d’Ivoire, au Niger et au Nigeria.Le ministre a, en outre, mis en avant »l’attachement du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune à l’accompagnement permanent des investisseurs, à travers les profondes réformes économiques qu’il a engagées pour diversifier l’économie nationale et protéger le produit local ». « Ces réformes ont été notamment traduites par l’adaptation du système législatif et des procédures administratives aux mutations mondiales pour faire de l’Algérie une destination attractive pour les investissements, outre la création de la médaille d’honneur de l’exportation et l’installation du Conseil national consultatif pour la promotion des exportation », a-t-il ajouté.

En marge de cette manifestation annuelle, organisée par la Direction régionale du commerce en coordination avec la Chambre de commerce et d’industrie d’Ain Defla, le ministre du Commerce a supervisé une opération d’exportation de deux chargements de marchandises vers la France, par une entreprise spécialisée dans la production et l’exportation de produits alimentaires. Le  premier contenant quatre tonnes d’huile d’olive et quatre  tonnes d’olives dénoyautées, tandis que le second conteneur englobe 10 tonnes de dattes et 12 tonnes de boissons gazeuses. La manifestation a englobé plusieurs pavillons d’entreprises nationales activant dans divers domaines, dont l’agroalimentaire, la transformation du papier, les appareils électroniques et le bois, outre des établissements bancaires et d’assurance, entre autres. Ce salon d’une durée de trois jours est une opportunité pour les producteurs pour échanger leurs expériences et savoir faire, tout en permettant aux citoyens de connaitre les produits nationaux disponibles sur le marché.

Samir Benisid