Exportations hors-hydrocarbures : Soutenir les secteurs porteurs
Le Gouvernement compte sur certains secteurs porteurs pour booster les exportations hors-hydrocarbures. Le Premier ministre a d’ailleurs à soutenir les contributions de secteurs prometteurs à la diversification de l’économie nationale, notamment l’agriculture, l’industrie pharmaceutique, l’industrie agro-alimentaire, ainsi que le secteur minier et les dérivés des hydrocarbures.
Les exportations hors-hydrocarbures ont connu une progression sensible en valeur au cours des trois dernières années. Une progression qui satisfait l’Exécutif, lequel consolider cet « acquis » et apporter du soutien à certains « secteurs prometteurs » et lesquels peuvent porter la progression et la diversification des exportations. Il s’agit aussi de renforcer l’actions des organismes d’accompagnement des exportateurs et des opérateurs économiques. Deux points sur lesquels s’est penchée hier la réunion Conseil national consultatif pour la promotion des exportations, présidée par le Premier ministre, Nadir Larbaoui. Une réunion consacrée à la présentation du processus de développement des exportations hors hydrocarbures durant la période écoulée ainsi qu’à l’examen de plusieurs mesures et propositions permettant la mise en œuvre des orientations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a souligné un communiqué des services du Premier ministre. La même source précise que ces instructions portent sur « l’accompagnement de la dynamique positive que connaissent les exportations algériennes vers les différents marchés internationaux dans le cadre d’une approche prospective à moyen terme ». Le conseil a, en outre, examiné « les éléments de la politique nationale visant le renforcement des acquis accomplis, notamment avec le bond qualitatif réalisé ces dernières années en matière des exportations hors hydrocarbures, tout en insistant sur la poursuite des efforts pour maintenir cette tendance à la hausse à travers le soutien aux contributions de nombre de secteurs prometteurs à la diversification de l’économie nationale ». Il s’agit, notamment, des filières industrielle, pharmaceutique et agricole, de l’industrie agroalimentaire et des produits pétroliers et miniers, précise-t-on. Le Conseil a, également, évoqué le développement de l’action des dispositifs et organes concernés par l’accompagnement des opérateurs économiques, tant à l’intérieur du pays qu’à l’étranger, ajoute le communiqué.En outre, le Conseil a examiné les voies d’accompagner et de développer les exportations de services, qui « devraient contribuer qualitativement et quantitativement à la réalisation des objectifs fixés en matière d’édification de l’économie de la connaissance ». La réunion a enfin permis d’écouter une série de propositions visant à traiter certaines préoccupations et difficultés entravant l’activité d’exportation, a conclu le communiqué. Notons que la valeur des exportations hors hydrocarbures est passée de 5,05 milliards de dollars en 2021 à 6,59 milliards de dollars en 2022, alors qu’elle n’avait pas dépassé les 3 milliards de dollars les années précédentes. Aussi, dans l’objectif de diversifier les exportations les pouvoirs publics ont multiplié les mécanismes d’accompagnement des exportateurs. En sus des couloirs verts mis en place au niveau des douanes et des structures logistiques, cet accompagnement s’est par l’ouverture de succursales de banques algériennes en Mauritanie et au Sénégal, en attendant la Côte d’Ivoire et le Cameroun, ainsi que de foires permanentes des produits algériens dans ces pays, via la filiale de la Safex Tasdir. Par ailleurs la Loi de Finances 2024 a prévu l’ouverture d’un compte d’affectation spéciale intitulé « Fonds spécial pour la promotion des exportations » pour l’accompagnement des exportateurs via le financement, entre autres, d’une partie des frais et dépenses d’études et de prospection de marchés à l’exportation, de participation aux foires et expositions et de transport de marchandises à l’export.
Sabrina Aziouez