Atteintes au biens fonciers de l’État : Le wali d’Annaba hausse le ton
Déterminé à mettre fin aux dépassements et aux atteintes aux biens fonciers relavant du domaine de l’État, le wali d’Annaba a exigé la mobilisation de tous les présidents d’APC de la wilaya pour lutter contre le phénomène.
« L’ère des dépassements et des atteintes impunies est révolu ». C’est avec ces propos que Abdelkader Djellaoui, wali d’Annaba, s’est adressé aux présidents des 12 assemblées populaires communales que compte la wilaya. Le chef de l’exécutif local a fait un tour d’horizon sur la situation du foncier domanial qui fait objet de dépassements et d’atteinte dans l’indifférence la plus totale. Pour le commis de l’État, « il faut rendre à César ce qui appartient à César ». « L’état va reprendre ce qui lui revient de droit ; Fini les atteintes au foncier du domaine public à Annaba », a encore averti le wali. Le wali, a lors de la dernière session de l’APW, tenue février dernier, a mis en garde tous les P/APC, face aux atteintes au foncier de l’État de plus en plus signalées dans toutes les communes de la wilaya. Dès lors, le chef de l’exécutif local a annoncé la tenue de sessions d’information au profit des maires des communes, afin de les former sur les procédures à mettre en application en matière de lutte contre les dépassements, dont fait l’objet le foncier de l’État dans la wilaya. Le chef de l’exécutif local n’a pas mâché ses mots en direction des P/APC. Avec un ton menaçant, Djellaoui a lancé, en direction des responsables : « Le foncier relevant du domaine de l’État est une ligne rouge. Aucune défaillance n’est autorisée. La nouvelle réglementation pénalisant les atteintes doit être appliquée à la lettre. Les responsables défaillants seront sévèrement punis par la force de la loi ». Il faut reconnaître, cependant, à ce sujet, que bien que le gouvernement ait pris et mis en œuvre de nouvelles dispositions visant à « mettre fin » aux atteintes contre le foncier relevant de la propriété de l’État, à Annaba, la question du foncier en général et urbanisable en particulier, continue de se poser avec acuité. Pourtant, l’insuffisance du foncier constructible, dont de nombreuses assiettes ont été détournées au grand jour par la mafia du foncier, est à l’origine d’un grand retard dans le développement de la wilaya et a entraîné moult fois l’annulation de projets de développement. Pourtant, une simple décision administrative serait suffisante pour permettre le recouvrement des espaces squattés, qui pourraient être utilisés pour la réalisation de projets de logements et d’équipements publics, très nécessaires pour le développement locale de la wilaya d’Annaba.
Sofia Chahine