Annaba : Halte au gaspillage !
Les bacs à ordures débordent d’une variété d’aliments à moitié consommés, en particulier le pain.
Le mois de Ramadhan est synonyme de hausse de la consommation, mais malheureusement de gaspillage aussi. A Annaba, l’augmentation des volumes de déchets ménagers ramassés depuis le début de Ramadhan, reflète paradoxalement la dimension du gaspillage durant le mois de jeûne.
Les bacs à ordures débordent d’une variété d’aliments à moitié consommés, en particulier le pain. En dépit des campagnes de sensibilisation et des prêches religieux, le gaspillage persiste et les déchets alimentaires jonchent malheureusement les rues et ruelles et les cités à travers l’ensemble du territoire de la wilaya d’Annaba. Que se soit au chef-lieu de la commune d’Annaba ou à El Hadjar, El Bouni, à Sidi Amar, ou encore à la nouvelle-ville de Draa Errich, le constat est le même. Les ordures sont composées outre les quantités de pain et de brioches, d’aliments cuisinés et non consommés que l’on met dans des sacs en plastique et l’on jette dans les bacs à ordure. Une virée dans certains quartiers et cités de la ville en cette période Ramadanesque, permet de faire un constat hallucinant. Cette situation accablante est due à une sorte d’’’hystérie’’ qui a envahi les esprits durant ce mois.
Cet incivisme a dénué le mois sacré du Ramadhan de toutes ses valeurs, sa spiritualité notamment. Un constat relevé par de nombreux fidèles qui déplorent cette logique de consommation excessive, loin des valeurs de l’Islam. Pourtant, ces déchets que les ménages jettent chaque jour pourraient nourrir de nombreuses familles nécessiteuses à Annaba. Ces scènes, que nous observons quotidiennement, illustrent parfaitement les contradictions d’une société et les paradoxes du mois de Ramadhan.
Sofia Chahine
