Utilisation de l’IA dans les attaques sionistes sur Ghaza : Des experts de l’ONU dénoncent un crime contre l’Humanité
Des experts des droits de l’homme de l’ONU ont déclaré, hier, que la destruction systématique et généralisée des habitations, des services et des infrastructures civiles menée par l’armée d’occupation israélienne dans la bande de Ghaza constitue un »crime contre l’humanité ». »Le taux de destruction des maisons et des infrastructures au cours de ces derniers six mois de la guerre israélienne contre Ghaza est le plus élevé par rapport aux conflits précédents », ont fustigé des experts onusiens. Ils ont d’ailleurs condamné l’utilisation par l’entité sioniste de « l’intelligence artificielle et des directives militaires associées dans la bande de Ghaza occupée, entraînant un nombre sans précédent de victimes parmi la population civile, les logements, les services vitaux et les infrastructures ». Les rapporteurs onusiens soulignent que la destruction des maisons a également emporté « les souvenirs, les espoirs et les aspirations des Palestiniens et leur capacité à réaliser d’autres droits ». Ils ajoutent que la destruction systématique et généralisée d’habitations, de services et d’infrastructures civiles constitue « un crime contre l’humanité, qui s’ajoute aux nombreux crimes de guerre et actes de génocide », comme l’a décrit le rapporteur spécial des Nations Unies sur le territoire palestinien occupé dans son récent rapport au Conseil des droits de l’homme. « Plus de 15 000 morts, soit près de la moitié de tous les décès civils à ce jour, ont eu lieu au cours des six premières semaines qui ont suivi le 7 octobre, lorsque les systèmes d’IA semblent avoir été largement utilisés à des fins de ciblage », selon les experts. Selon les données présentées par les rapporteurs, entre 60 et 70 % de toutes les maisons de Ghaza, et jusqu’à 84 % des maisons du nord de la bande, sont complètement détruites ou partiellement endommagées. La Banque mondiale, l’ONU et l’Union européenne estiment que les dégâts causés jusqu’à présent s’élèvent à 18,5 milliards de dollars, soit 97 % du PIB total de Ghaza et de la Cisjordanie.
16 massacres chaque jour
Notons que bureau des médias de l’enclave palestinienne a indiqué hier dans un nouveau rapport que l’armée d’occupation sioniste a commis « 2 973 massacres dans la bande de Ghaza, soit 16 massacres par jour depuis le 7 octobre 2023 ». Le rapport indique que 7 000 personnes sont, soit coincées sous les décombres, soit portées disparues. Il est indiqué également dans le rapport que 72 % des personnes exposées aux attaques à Ghaza sont des femmes et des enfants. D’après le document, l’armée sioniste a largué plus de 70 000 tonnes d’explosifs sur Ghaza en six mois d’agression, ciblant non seulement les zones civiles mais également le secteur de la santé, entraînant la mort de 485 agents de santé et 66 membres de la protection civile. Le rapport fait état en outre de 11 000 blessés malades qui nécessitent des soins urgents à l’étranger et signale 1 089 000 cas de maladies infectieuses et plus de 8 000 cas d’hépatite A. Selon le même document, un total de 290 000 maisons ont été endommagées et 305 écoles et universités ont été touchées. Il a également été indiqué que l’occupant a ciblé 159 établissements de santé et rendu 53 centres de santé et 32 hôpitaux inopérants. Le patrimoine culturel palestinien n’a pas échappé aux attaques de l’armée sioniste qui a détruit 203 biens historiques et culturels, selon le rapport.
Chokri Hafed
L’UNRWA met en garde contre une invasion de Rafah
La directrice exécutive de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) en Espagne, Rackel Marty, a averti hier que si l’entité sioniste envahissait Rafah, « il y aurait un plus grand massacre » que celui qui a eu lieu dans la bande de Ghaza. Marty a déclaré, lors de sa rencontre avec des parlementaires espagnoles, que les menaces sionistes contre Rafah sont « nos plus grandes craintes », ajoutant que « si l’entité sioniste envahit Rafah, il y aura un massacre plus grave que celui en cours ». Elle a souligné les conditions de vie insalubres dans les tentes à Rafah et le fait que plus de 300.000 personnes souffrent actuellement de divers problèmes de santé dus notamment au manque d’eau. Marty a expliqué que l’UNRWA héberge actuellement près d’un million de personnes dans ses installations, dont la majorité sont des femmes et des enfants. Et de poursuivre: « Nous sommes confrontés à une guerre qui fait le plus grand nombre de victimes d’enfants au monde. Jusqu’à présent, 14 500 enfants ont été tués. En outre, près de 600 journalistes et bénévoles d’organisations civiles ont été tués ». Elle a déclaré qu’une telle destruction n’avait jamais été vue auparavant et que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et Médecins sans frontières (MSF) ont indiqué que les décès dans les hôpitaux, en particulier parmi les enfants, avaient augmenté plus que jamais. « Ils meurent de faim et à cause du manque de nourriture et de soin », a-t-elle ajouté.