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L’entité sioniste cherche une nouvelle escalade avec l’Iran : Le monde « au bord du précipice » !

La situation au Moyen-Orient suscite de réelles inquiétudes. Malgré les appels à la sagesse et à la retenue, l’entité sioniste cherche toujours à imposer sa logique de surenchère dans la région et affiche son intention de lancer une nouvelle attaque contre l’Iran au risque d’une escalade qui pourrait entrainer un conflit régional dont les conséquences pourraient être dramatiques, non seulement pour la région pour le monde entier.

L’entité sioniste s’inscrit dans une « logique de surenchère et de vengeance », comme l’a souligné hier l’ancien premier ministre français Dominique De Villepin. Une surenchère qui se traduire par la gravité et l’extrême barbarie de l’agression menée depuis le 7 octobre contre Ghaza, mais aussi la multiplication des actions menées par les Israéliens et les provocations à l’image des attaques menées contre le Territoire du Liban, notamment le Sud et la capitale Beyrouth et le territoire syrien, qui ne font qu’alimenter la tension et l’escalade dans la région. Le point d’orgue de cette surenchère qui traduit la volonté des sionistes de provoquer un conflit régional et « transformer le Moyen-Orient »- pour reprendre le propos de Benyamin Netanyahou – a été l’attaque qui a ciblé le 1er avril l’annexe  de l’ambassade d’Iran à Damas en Syrie, et à laquelle l’Iran a riposté samedi soir en lançant une salve de drones et de missiles sur les sites militaires israéliens. Malgré, les avertissements de l’Iran, mais aussi les appels à la retenue de la communauté internationale et de ses alliés américain et européens, l’entité sioniste persiste dans l’escalade. Hier, aussi bien le ministre de la Défense de l’entité sioniste que le chef d’état-major de l’armée d’occupation ont annoncé une nouvelle attaque contre l’Iran en réponse à leur riposte de samedi. Les médias israéliens ont également indiqué que le cabinet de guerre de Netanyahou a discuté hier de plusieurs options, « chacune d’entre elles impliquant une riposte douloureuse contre l’Iran ». Une évolution qui suscite de plus en plus d’inquiétudes. Dans ce contexte, le chef de la politique étrangère de l’UE a mis en garde contre le risque d’un conflit qui pourrait « déstabiliser » l’ensemble du Moyen-Orient et avoir des répercussions dans le monde entier. « Nous sommes au bord du précipice et il faut nous en éloigner », a déclaré Josep Borrell à la chaîne de télévision espagnole Onda Cero, lundi, ajoutant : « Il est temps de s’arrêter. Il est temps d’empêcher la guerre de s’étendre. Il est temps de mettre fin à la guerre à Ghaza ». Borrell a souligné que  l’Iran a lancé les missiles et les drones de manière à ce qu’Israël ait « le temps et la capacité de les intercepter », ajoutant que l’Iran n’a pas visé de cibles civiles. Le chef de la diplomatie européenne s’est dit préoccupé par l’existence d’une faction au sein du cabinet de guerre israélien qui souhaite une riposte militaire « musclée » contre l’Iran. Il a souligné l’urgence de mettre fin au conflit israélo-palestinien sur la base de la solution à deux États.  Borrell a également expliqué qu’un plus grand nombre de pays reconnaissant l’État de Palestine stimulerait la solution à deux États, dont la mise en œuvre est, selon lui, essentielle.

L’Algérie appelle à la retenue

La situation au Moyen-Orient a fait l’objet d’un briefing détaillé du Secrétaire général des Nations Unies. A cette occasion, le vice-représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies a souligné que « la situation risque de déclencher une escalade grave pouvant entraîner la région et le monde entier dans une phase plus dangereuse où les choses pourraient devenir hors contrôle, dont la forme et les conséquences sont imprévisibles ». « Ni la région, ni le monde ne peuvent supporter une autre guerre », a souligné Nassim Gaouaoui, ajoutant : « Nous avons mis en garde, lors de la session du Conseil de sécurité qui a examiné les attaques de l’occupant israélien contre l’ambassade iranienne à Damas en début de ce mois, contre les dangers de ne pas mettre un terme au comportement de l’occupation et de son arrogance dans la région ». « Nous avons également souligné que cet acte dangereux pourrait entraîner toute la région dans le conflit. Aujourd’hui la justesse de notre opinion et la sincérité de notre mise en garde se manifestent ». Le diplomate algérien a déploré « la politique de deux poids deux mesures, la modulation des règles du droit international et les lectures contradictoires qui y sont données selon les intérêts et les passions, menacent de remettre en cause notre ordre international basé sur la primauté du droit. Nous sommes, aujourd’hui, à la croisée des chemins. Soit nous nous attachons au droit international sans altération ou opportunisme soit nous sombrons dans l’anarchie et l’instabilité ». Nassim  Gaouaoui a aussi rappelé « les crises au Moyen-Orient sont liées organiquement et ne peuvent êtres vues séparément. Ainsi, il importe de traiter les causes radicales de ces crises, à savoir l’occupation israélienne, et les derniers développements ne peuvent occulter la cause centrale, qui est l’agression contre le peuple palestinien sans défense à Ghaza. De même, les derniers développements ne peuvent prétendre au prétexte ou à une couverture pour lancer une offensive terrestre contre Rafah ». Il ajoutera que « l’apaisement de la situation au Moyen-Orient, sur le court terme, passerait inévitablement par un cessez-le-feu immédiat à Ghaza, et par l’arrêt de la machine de tuerie barbare et du châtiment collectif à l’encontre du peuple palestinien, et que la paix et la sécurité durables dans la région, sur le long terme, se concrétisent uniquement en permettant au peuple palestinien d’accéder à ses droits légitimes et inaliénables, et de mettre fin à l’occupation israélienne de l’ensemble des terres arabes ».  Notons que les appels à la retenue ont été lancé par les alliés européens de l’entité sioniste tandis que Washington a indiqué que les Américains ne prendront pas part à une attaque israélienne contre l’Iran. « Notre objectif est de désamorcer les tensions régionales. Nous ne voulons pas d’un élargissement du conflit dans la région », a indiqué hier un responsable de l’administration américaine.Interrogé sur la question de savoir si les États-Unis participeraient à une contre-offensive israélienne contre l’Iran, le responsable a répondu : « Nous ne nous imaginerions pas participer à une telle action ». Enfin, le porte-parole du Kremlin a exprimé, dans des déclarations aux médias, la profonde préoccupation de son pays face à l’escalade des tensions au Moyen-Orient. « Nous appelons tous les pays de la région à faire preuve de retenue, car l’escalade des tensions n’est dans l’intérêt de personne », a-t-il lancé.

Lyes Saïdi

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